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Actualités - CHRONOLOGIE

L'allusion à des frappes américaines automatiques a disparu du texte final Irak : accord sur une résolution allégée au Conseil de Sécurité

Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’apprêtait à voter dans la nuit de lundi à mardi une résolution avertissant l’Irak des «conséquences les plus graves» s’il violait l’accord sur les inspections de tous ses sites. Bagdad, pour sa part, par la bouche de Tarek Aziz devant les caméras de la CNN, a affirmé qu’il était prêt à appliquer l’accord conclu «quelle que soit la résolution adoptée» et que l’Irak souhaitait avoir des «relations normales» avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Un «large consensus» s’était dégagé parmi les quinze membres du Conseil en faveur de ce projet, présenté par la Grande-Bretagne et le Japon, et qui devrait être voté à l’unanimité. Le Conseil dans la nuit de lundi à mardi s’est retrouvé à 02h15 du matin (heure de Beyrouth) en séance formelle. Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan s’est adressé au Conseil en début de séance pour adresser une déclaration solennelle avant l’opération de vote. La CNN a d’ailleurs retransmis le début de son discours. Il a été suivi à la tribune par le représentant britannique John Watson dont le pays a présenté le projet de résolution remanié. Les autres pays membres du Conseil devaient intervenir avant de passer au vote. La résolution «endosse» l’accord conclu par M. Annan le 23 février à Bagdad par lequel l’Irak s’engage à ouvrir inconditionnellement tous ses sites, y compris les palais présidentiels, aux inspecteurs du désarmement à la recherche d’armes de destruction massive. Il «compte que celui-ci sera rapidement et intégralement appliqué». La disposition la plus controversée du projet britannique, qui ouvrait la porte à des frappes américaines automatiques en cas de non-respect par Bagdad de ses obligations, a disparu du projet final. Washington a déjà prévenu qu’il n’avait pas besoin de nouvelles résolutions pour user de la force contre l’Irak si ce pays violait ses engagements. Le représentant américain, Bill Richardson, s’est contenté de se féliciter que le terme «les plus sévères conséquences» pour l’Irak soit revenu dans le texte au lieu des «très sévères conséquences». Mais, tous les autres termes les plus «guerriers» aux yeux de la Chine, de la Russie et de la France, comme une référence à une «rupture manifeste» du cessez-le-feu, ont été supprimés au fil des révisions successives du texte. Ces trois membres permanents du Conseil ont reçu le soutien d’une majorité des «non-alignés» du Conseil comme le Brésil, la Suède, le Costa Rica et la Slovénie, ont indiqué des diplomates. Ces pays étaient opposés à toute clause automatique qui aurait dessaisi le Conseil de son pouvoir de décision. Selon le texte, le Conseil «souligne que le respect par le gouvernement irakien de l’obligation d’accorder immédiatement, inconditionnellement et sans restrictions à la Commission spéciale et à l’AIEA les facilités d’accès prévues par les résolutions pertinentes, dont le mémorandum d’accord réaffirme qu’il est tenu de s’acquitter, est nécessaire pour assurer l’application de la résolution 687 (1991), mais que toute violation aurait les conséquences les plus graves pour l’Irak». Le Conseil réaffirme aussi implicitement qu’il lui appartient de décider ou non du recours à la force. Il «décide, conformément à ses responsabilités définies par la Charte, de rester activement saisi de la question afin de mettre en application cette résolution et d’assurer la paix et la sécurité dans la région». Le Brésil et la Suède sont auteurs de ce dernier amendement au projet britannique. L’ambassadeur du Costa Rica, Fernando Berrocal Soto, avait regretté un peu plus que le projet britannique soit un «chèque en blanc» pour d’éventuelles frappes. «Il appartient au Conseil de Sécurité de décider du recours à la force», avait-il dit à la presse. (AFP, Reuters)
Le Conseil de Sécurité de l’ONU s’apprêtait à voter dans la nuit de lundi à mardi une résolution avertissant l’Irak des «conséquences les plus graves» s’il violait l’accord sur les inspections de tous ses sites. Bagdad, pour sa part, par la bouche de Tarek Aziz devant les caméras de la CNN, a affirmé qu’il était prêt à appliquer l’accord conclu «quelle que...