Misbah El-Ahdab se déchaîne contre le mohafez du Liban-nord

Le député Misbah el-Ahdab a annoncé l’organisation prochaine d’un sit-in devant le bureau du mohafez du Nord, M. Khalil Hindi, pour exiger de lui d’assumer ses responsabilités concernant la fermeture des carrières, la création d’une zone industrielle à Tripoli, l’octroi de licences provisoires aux PME de la région en attendant la délimitation de la zone industrielle, et le respect des habitants de la ville. Dans un communiqué de presse publié samedi, M. el-Ahdab s’est déchaîné contre le mohafez Hindi, lui reprochant notamment de traiter les habitants du Nord de «voyous, de joueurs et de criminels». «Une fois de plus, ajoute le député, M. Hindi prouve qu’il nourrit des intentions néfastes et cachées à l’égard des habitants de Tripoli et du Nord (...) Il tente ainsi de nier toute responsabilité dans la poursuite des travaux de certaines carrières du Nord». Et de déplorer que le mohafez ait contraint les vendeurs de poulets à fermer boutique dans certains quartiers de la ville. «Dans quel intérêt? s’est demandé M. el-Ahdab, et qui profite du fait que des milliers de familles soient ainsi privées de leurs principales ressources? Est-il vrai que M. Hindi et d’autres sont à ce point soucieux de la santé des Tripolitains ... ou y a-t-il d’autres raisons que seul le mohafez connaît?». Sur un autre plan, le député du Nord a estimé qu’il incombe à M. Hindi «de recevoir les citoyens et de leur faciliter la tâche au lieu de les faire attendre pendant de longues heures». «Au mohafez de savoir que la région du Nord, ses députés, ses hommes politiques, ses forces vives et ses citoyens refusent de se considérer le souffre-douleur de quiconque (...). Si, jusqu’à présent, ils ont observé le silence à l’égard des exactions humiliantes dont ils ont été victimes, ils ne se tairont pas plus longtemps car leur patience a des limites», a-t-il dit avant d’ajouter: «Nous n’aurons pas recours à des intermédiaires en dehors de Tripoli pour obtenir nos droits». M. el-Ahdab a ainsi accusé le mohafez de vouloir «étrangler économiquement la ville de Tripoli? Mais pour le compte de qui?», s’est-il demandé avant de conclure: «Une fois de plus, nous affirmons que nous ne nous désisterons pas de nos droits en tant que citoyens».