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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le premier ministre se déchaîne contre ses détracteurs, partisans de la polémique chronique

L’échange de critiques se poursuit entre le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et ses détracteurs. Mais cette fois, ce ne sont pas les «milieux proches» du président du Conseil qui ont réagi aux remarques acerbes formulées samedi par le président Omar Karamé (voir par ailleurs) mais le bureau de presse de M. Hariri qui s’en est vivement pris à ceux qu’il a appelés «le groupe des partisans de la polémique politique chronique». Le bureau de presse de M. Hariri a rappelé l’objectif des concertations que le chef du gouvernement entreprend depuis une semaine afin d’obtenir un consensus sur les moyens de financer une série de projets, tout en défendant la politique qu’il suit depuis cinq ans. Le bureau de presse du chef du gouvernement a fait publier hier un communiqué dans lequel il a précisé qu’il répond aux informations erronées lancées par «certaines parties politiques» concernant ses consultations. Après avoir rappelé l’objectif du dialogue engagé par M. Hariri avec les leaderships politiques et religieux, le bureau en question a fait remarquer que «certaines parties politiques qui se sont spécialisées dans la polémique politique chronique n’ont pu que réagir négativement dans leurs déclarations et leurs comportements». Le communiqué a ainsi indiqué que le processus de retour des déplacés «a toujours été et reste en tête de l’échelle des priorités des gouvernements formés par le président Hariri dans la mesure où il est en rapport avec la suppression de toutes les séquelles de la guerre, l’édification de l’entente et la consolidation de l’unité nationale». Après avoir déploré les commentaires relatifs au retard dans la clôture du dossier des déplacés, le bureau de presse de M. Hariri a mis en garde contre «les propos doutant de l’unité du peuple et du territoire libanais, parce qu’ils rappellent les discours politiques tenus durant la guerre, qu’ils portent atteinte à la paix civile et qu’ils font revivre des idées et des projets rejetés par les Libanais». «Taux record du déficit en 1991» Le communiqué a ensuite vivement critiqué les analyses du «groupe des partisans de la polémique chronique» concernant la politique du gouvernement. Après avoir rappelé que ces derniers estiment que le déficit budgétaire ne se serait pas aggravé, si le Cabinet avait retenu leurs conseils, le communiqué a reproché à ce groupe d’«ignorer que le gouvernement et le Parlement ont convenu en 1995 de présenter par étapes les projets de développement, indépendamment du budget de cette année». «Le déficit budgétaire n’a pas augmenté parce qu’un plan de développement ou une échelle des prétendues priorités n’ont pas été établis», a ajouté le bureau de presse, rappelant le montant de la dette publique en 1992 et soulignant qu’un an plus tôt, le déficit budgétaire «avait atteint un chiffre record». Selon lui, ce déficit était à l’époque le résultat des dettes contractées «pour le combler alors que le déficit actuel est le résultat d’une simple équation, à savoir le déséquilibre entre les dépenses et les recettes». Le bureau de presse de M. Hariri a ajouté: «Les gouvernements successifs de M. Hariri ont accordé une importance particulière aux questions d’ordre social, telles que l’enseignement, la santé et le relèvement du niveau de vie des Libanais, le rétablissement de l’infrastructure et le renforcement des services de sécurité». «Quels projets futiles» Il a accusé «le groupe des partisans de la polémique chronique de n’avoir pas pu désigner un seul projet dont le pays n’avait pas besoin». «Où sont ces projets futiles approuvés par le Parlement? S’agit-il de la réhabilitation des réseaux hydrauliques et électriques, de la restauration ou de l’édification d’écoles et d’hôpitaux, du réaménagement des routes»? a poursuivi le bureau de presse, estimant que M. Hariri a toujours voulu «rompre le cercle de tension et de polémique pour aboutir à un dialogue positif et constructif et s’élever au-dessus des différends mesquins et stériles». Et d’enchaîner: «Aussi, les propos du «groupe» concernant ces concertations ne nous ont pas étonnés. Ce «groupe» nous a habitués à son incapacité à vaincre les susceptibilités personnelles. Le président Hariri fonde son action sur le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs et de la coopération entre elles. Les résultats du dialogue qu’il a lancé seront discutés au Parlement à qui le mot de la fin appartient». Poursuivant ses attaques, le bureau de presse de M. Hariri a accusé les détracteurs du chef du gouvernement de se contredire: «Ils lui reprochent de prendre des décisions seul et de marginaliser le rôle des institutions puis ils considèrent que ses consultations constituent des manœuvres visant à obtenir le financement de certains projets et qu’elles sont vouées à l’échec parce que l’opposition ne veut pas assumer la responsabilité de l’échec du gouvernement». Il les a aussi accusés de «rejeter toute proposition parce qu’ils refusent tout». «Ils prédisent de surcroît un nouveau 6 mai avec son lot de catastrophes. La hantise du 6 mai commande toujours le comportement de certains membres du «groupe». Ces derniers oublient que c’est l’augmentation considérable des salaires (des fonctionnaires du secteur public) sans prévoir des sources de financement appropriées qui a débouché sur les événements impulsifs» qui avaient causé le départ de M. Omar Karamé. Le bureau de presse de M. Hariri a conclu en indiquant que l’initiative lancée par le chef du gouvernement commence à porter ses fruits, «en ce sens qu’elle suscite l’intérêt de la population» et qu’elle doit être «maintenue pour aboutir à des solutions aux trois problèmes posés»: financer le retour des déplacés, les projets de développement et l’échelle des salaires dans le secteur public.
L’échange de critiques se poursuit entre le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et ses détracteurs. Mais cette fois, ce ne sont pas les «milieux proches» du président du Conseil qui ont réagi aux remarques acerbes formulées samedi par le président Omar Karamé (voir par ailleurs) mais le bureau de presse de M. Hariri qui s’en est vivement pris à ceux qu’il a appelés...