Védrine veut encourager l'implication US dans le processus de paix au P.O.

Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, estime qu’au Proche-Orient il faut «encourager l’implication des Etats-Unis, condition essentielle, même si elle n’est pas suffisante pour sortir le processus de paix de l’enlisement». «S’agissant du processus de paix, tout le monde voit qu’il est de plus en plus asphyxié. Que peut faire la France?», s’interroge le chef de la diplomatie française, dans une interview à paraître lundi dans le quotidien communiste L’Humanité. «Au niveau européen, œuvrer à définir une attitude plus cohérente et forte et maintenir une concertation constante avec les Etats-Unis afin de les encourager à s’impliquer encore davantage dans la relance du processus. Il n’y a à cet égard aucune concurrence entre nos efforts, mais une complémentarité des initiatives possibles», affirme Hubert Védrine. Le ministre français souligne, par ailleurs, qu’il faut «maintenir dans le même temps la concertation avec la Russie, avec les pays arabes» et «dialoguer avec les Israéliens et les communautés juives française et américaine qui sont préoccupées par cette situation». A propos de la crise irakienne et de l’action de la France dans cette crise, M. Védrine observe que «dans ce monde de 185 Etats, même si les Etats-Unis sont la seule superpuissance, la France est une des six ou sept puissances d’influence mondiale». «Elle peut obtenir de grands résultats. Mais cela ne se fait pas à coup de proclamations, mais plutôt par la négociation, la valeur ajoutée, l’explication», indique encore Hubert Védrine.