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Actualités - CHRONOLOGIE

Le croustillant passage du cyclone Pletka fait encore jaser

Une semaine après son départ, il n’y en a toujours que pour elle dans les salons politiques. Pletka la micro-jupe, Pletka l’insolente a tourné bien des têtes, provoqué des réactions en flèche et des écarts de langage qui eux-mêmes font jaser à leur tour… En somme une bourrasque qui laisse des dégâts à retardement. Ainsi, effet étrange de ce débarquement court-vêtu ( pour ne pas dire de commando de charme), les berriyistes et les haririens se déchirent de nouveau à belles dents, du moins en privé. Les premiers accusent les seconds de n’avoir su ni remettre la belle à sa place, ni surtout garder de la dignité en réagissant à ses indignes propos… Autrement dit et en clair, les amalistes, qui n’ont jamais gobé la nomination de Bassem el-Sabeh au ministère de l’Information, reprochent à ce chiite qui a préféré Koraytem son lapidaire , mais volant bas, «diplomatie de la cuisse…» lancé à l’adresse de l’assistante du sénateur Helms.Ils trouvent qu’on pouvait répondre très fermement sans manquer de courtoisie, justement pour ne pas faire le jeu de la provocation. Quoi qu’il en soit, vu le tapage, le président de la Chambre est monté en personne au créneau pour raconter — mais en privé — sa version de l’entrevue qu’il a eue lui-même avec Pletka. En avant-propos, M. Berry a égratigné M. Sabeh sans le nommer. Commentant la boutade du ministre, le président de la Chambre a dit en substance: «quand on fait de telles remarques on doit soi-même avoir la cuisse solide», sous-entendu probable: et pas le pied léger. On reste donc dans les hauteurs, de tous côtés, et pour en revenir à l’entrevue, elle avait eu lieu à Ayn el-Tineh , en présence de l’ambassadeur U.S., Richard Jones, qui avait présenté la demande de rendez-vous. Le diplomate n’a pas ouvert la bouche pendant tout l’entretien qui a été, comme on l’imagine aisément, orageux. Danielle Pletka a en effet tiré en rafale une série de questions abruptes, qui étaient autant d’accusations. Des interrogations du genre: les Libanais ne sont-ils pas des valets à la solde des Syriens, n’ont-ils pas vendu leur pays, ne soutiennent-ils pas le terrorisme…On en passe et des meilleures. L’un des effets, répétons-le, de ce coup de théâtre est d’avoir provoqué une vive tension entre gens du pouvoir. Ainsi répliquant , toujours sans le nommer, «à un ministre» qui lui avait reproché d’avoir reçu Pletka, M. Berry a rappelé que le président du Conseil a donné des agapes en son honneur et qu’elle a pu voir notamment, toujours grâce à l’ambassadeur Jones, le commandant en chef de l’armée, les ministres des A.E. ou de la Justice et même visiter l’académie des FSI à Warwar. M. Berry a ajouté devant ses visiteurs: «Je ne sais pas ce que recherche ce ministre ni pourquoi il s’est livré à son fameux commentaire? Je n’ai ni à répondre ni à me justifier mais je m’étonne du niveau auquel descend le discours et le comportement politiques… Si ce ministre et d’autres tentent de la sorte de complaire aux frères syriens, en posant à ceux qui les défendent, ils adoptent une attitude tout à fait déplacée. Car, comme nous-mêmes et les frères l’avons répété à maintes reprises, nous savons comment nous défendre nous-mêmes et nous n’avons besoin de personne pour une telle mission. D’autant que l’employée du Congrès U.S. a également visité Damas où elle a été reçue par le ministre des Affaires étrangères…». PH.A-A.
Une semaine après son départ, il n’y en a toujours que pour elle dans les salons politiques. Pletka la micro-jupe, Pletka l’insolente a tourné bien des têtes, provoqué des réactions en flèche et des écarts de langage qui eux-mêmes font jaser à leur tour… En somme une bourrasque qui laisse des dégâts à retardement. Ainsi, effet étrange de ce débarquement court-vêtu...