Relance de la campagne contre l'utilisation de l'amiante

Dans un communiqué conjoint, le bureau de Greenpeace Méditerranée et l’Association de protection du consommateur ont demandé hier que «l’utilisation de l’amiante au Liban soit abolie graduellement». M. Fouad Hamdane, représentant de Greenpeace au Liban et M. Marcel Abinader, président de l’Association de protection du consommateur, ont discuté des différentes études scientifiques sur l’amiante parues aux Etats-Unis et en Europe. Après avoir consulté des médecins spécialistes au Liban et à l’étranger, ils ont déclaré dans leur communiqué qu’«il est prouvé scientifiquement que l’amiante est une matière très nuisible qui cause différentes maladies et cancers». «Plusieurs pays ont limité l’utilisation de l’amiante, et d’autres l’ont complètement interdite, et l’ont remplacée par des matières moins dangereuses», ont-ils ajouté. MM. Hamdane et Abinader ont demandé aux organisations écologiques de «faire pression pour que l’amiante soit abolie graduellement au Liban, en raison du danger qu’elle représente pour les ouvriers qui la traitent, et qui peuvent contracter le cancer des poumons en inhalant la poussière de ses fibres». «En attendant que l’amiante soit remplacée par d’autres matières, il faut que le protocole sur l’utilisation de l’amiante dans les usines comme Eternit soit appliqué, et cette utilisation doit être réduite progressivement selon un article qui sera ajouté à ce protocole», précise le communiqué. Et d’ajouter: «Quant au rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’utilisation de l’amiante-ciment dans les canalisations d’eau potable, il précise seulement que l’organisation n’a pas assez de preuves pour condamner cette pratique. Cela ne nous empêche pas de demander au CDR d’appliquer une politique préventive en employant des matières moins controversées, et au ministère de l’Environnement de contrôler plus étroitement l’activité des usines qui traitent de matières à risque».