Délégation parlementaire allemande en visite d'information

Une délégation d’élus allemands, membres du groupe d’amitié parlementaire germano-arabe, a entamé hier une visite de deux jours à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient. La délégation, conduite par Olaf Feldman, comprend les parlementaires Katrin Fuchs, Hans-Joachim Fuchtel, Ulrich Schmalz, Dagmar Schmidt, Christian Sterzing et Michael Fox. Le groupe est arrivé en matinée à Beyrouth venant d’Amman. A l’AIB, il a été accueilli notamment par le député Salah Haraké, en sa qualité de membre du comité parlementaire d’amitié arabo-germanique. Dans une déclaration à la presse, l’un des membres de la délégation, M. Sterzing, a indiqué que ses collègues et lui-même représentaient l’ensemble des partis présents au Parlement allemand et que la délégation effectuait cette tournée pour se concerter avec les parlementaires arabes sur la situation actuelle au Proche-Orient. M. Sterzing a ajouté que son groupe faisait son possible pour affermir les relations entre le Liban et l’Allemagne et précisé qu’il y avait «une ou deux rencontres» chaque année avec des parlementaires libanais. Aussitôt arrivée, la délégation s’est rendue au palais Bustros pour une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz. A l’issue des discussions, M. Feldman, interrogé par la presse, a indiqué que les entretiens ont porté principalement sur le processus de paix au Proche-Orient et sur la situation en Irak. Se disant «désolé de la non-application jusqu’à présent» de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, il a affirmé qu’il avait «son idée» sur les causes de cette non-application mais qu’il n’était pas disposé à en parler. Prié de dire pourquoi ce silence, il n’a pas répondu directement, soulignant cependant que la 425 était «claire» et que «ce type de résolutions est adopté pour être appliqué». La délégation allemande a été reçue par la suite par le chef du Parlement Nabih Berry, puis par le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés Ali el-Khalil. M. Feldman a indiqué aux journalistes au terme de la rencontre que les entretiens ont notamment porté sur la situation au Liban-Sud et sur des questions intéressant l’action parlementaire. Les élus allemands se sont rendus plus tard chez le chef du gouvernement Rafic Hariri, à qui ils ont assuré, selon M. Feldman, la disposition de Bonn de s’impliquer davantage dans l’aide à la reconstruction du Liban. «Nous avons félicité le premier ministre pour les signes de prospérité visibles à Beyrouth et pour le succès du processus de reconstruction», a déclaré le chef de la délégation allemande. La délégation était censée être également reçue par le chef de l’Etat Elias Hraoui, mais cette rencontre n’a finalement pas eu lieu en raison de l’indisposition de M. Hraoui. A Bkerké En fin d’après-midi, les parlementaires allemands ont été reçus à Bkerké par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. A la suite de la rencontre, qui a duré plus d’une heure, M. Sterzing a déclaré que Mgr Sfeir a mis la délégation «au courant de la réalité de la situation au Liban après l’accord de Taëf (1989) et de ce qui s’est passé dans ce pays au cours des dernières années». «De notre entretien avec lui, nous avons conclu que davantage d’efforts étaient nécessaires encore au Liban pour parvenir à la réconciliation nationale. Nous lui avons assuré de notre côté notre disposition à soutenir le processus de pacification intérieure et de réconciliation et nous continuerons de travailler dans ce sens», a-t-il ajouté, estimant que «la paix intérieure au Liban et la paix au Proche-Orient sont indissociables» . Les parlementaires allemands auront aujourd’hui mercredi des rencontres privées au Liban puis se rendront demain jeudi à Damas.