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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le directeur exécutif de Greenpeace international de passage à Beyrouth Environnement : il faut éviter les erreurs de la reconstruction

«Le gouvernement libanais devrait éviter les erreurs pouvant résulter de la grande vague de reconstruction et intégrer les questions environnementales dans sa politique économique globale», a déclaré hier le directeur exécutif de Greenpeace International, M. Thilo Bode. M. Bode a effectué une visite de trois jours au Liban (il quitte Beyrouth aujourd’hui), dans le cadre d’une tournée régionale qui englobe également l’île de Malte, la Turquie, Chypre et Israël. Au cours d’une conférence de presse au bureau de Greenpeace Méditerranée et en présence du porte-parole de l’organisation au Liban, Fouad Hamdane, M. Bode a souligné qu’il «faut tenir compte des problèmes environnementaux, ce qui évitera au Liban l’entreprise coûteuse de réparer des erreurs graves dans l’avenir, comme cela a été le cas dans certains pays d’Europe». «Quand la reconstruction est financée par des prêts», a-t-il poursuivi, «cela signifie que le coût de cette entreprise est étalé équitablement sur plusieurs générations. Mais si le gouvernement néglige aujourd’hui les questions écologiques, les générations futures seront obligées de payer doublement, pour rembourser les emprunts d’une part et réparer les dégâts, d’autre part». Quelles sont les priorités en matière d’environnement au Liban? «A mon avis, et malgré ma courte expérience dans ce pays, je dirai que les priorités sont l’organisation de l’usage des terrains, les déchets, notamment sur les plages, qui sont susceptibles d’attirer des touristes si elles sont bien entretenues, et la production d’énergie», a dit M. Bode. Sur la politique environnementale du gouvernement libanais, M. Bode a indiqué qu’il avait «l’impression que le gouvernement, malgré certaines actions louables, n’a pas de stratégie précise au niveau de l’environnement, mais il faut dire que c’est souvent le cas en Europe où le ministère de l’Environnement est celui qui a le moins de prérogatives». Interrogé sur une éventuelle visite au ministère de l’Environnement, M. Hamdane a précisé qu’«un rendez-vous a été obtenu au ministère, mais celui-ci a insisté pour que je ne sois pas présent, et nous avons, par conséquent, refusé les conditions qu’on nous impose». M. Bode a enfin rappelé que «l’année 1998 a été désignée comme l’«Année des océans» par l’ONU». Il a expliqué qu’il était venu dans la région pour, entre autres, voir si «les pays méditerranéens suivent les conventions qui permettront de réduire la pollution de la mer». Et de préciser: «Greenpeace considère que la Méditerranée est, malheureusement, un cas type d’écosystème marin menacé. Certaines faunes marines sont menacées d’extinction à cause de méthodes de pêche destructrice. L’exploitation de puits de pétrole et la pollution toxique industrielle et agricole empoisonnent l’eau et l’atmosphère. En mettant au point un plan de travail clair, l’ONU et les gouvernements concernés pourront remédier à cette situation dramatique. Greenpeace appelle les gouvernements méditerranéens à prendre des initiatives écologiques cette année et à ratifier l’amendement apporté en 1996 à la Convention de Barcelone sur les sources de pollution terrestres et le protocole de 1995 qui bannit les déchets dans le Bassin méditerranéen». S.B.
«Le gouvernement libanais devrait éviter les erreurs pouvant résulter de la grande vague de reconstruction et intégrer les questions environnementales dans sa politique économique globale», a déclaré hier le directeur exécutif de Greenpeace International, M. Thilo Bode. M. Bode a effectué une visite de trois jours au Liban (il quitte Beyrouth aujourd’hui), dans le cadre...