Le PNL s'interroge sur le sort des déplacés

Le Parti national libéral (PNL) s’est interrogé sur le sort du processus de déplacés et a exprimé de fortes réserves concernant l’accord douanier conclu récemment entre le Liban et la Syrie. Le PNL a tenu hier, sous la présidence de M. Dory Chamoun, sa réunion hebdomadaire qu’il a consacrée aux dossiers des déplacés, des municipales ainsi qu’au dernier accord conclu entre Beyrouth et Damas et prévoyant l’abolition à terme des barrières douanières entre les deux pays. Dans son communiqué, le PNL a désigné le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, sans le nommer, comme étant «l’auteur de promesses irréalisables», rappelant dans ce contexte que le président du Conseil avait promis de lancer après la fête du Fitr une initiative susceptible d’assurer les fonds nécessaires à la poursuite du processus de retour des déplacés dans leurs foyers. Le PNL a aussi accusé M. Hariri, toujours sans le nommer, d’avoir «délibérément négligé de prévoir, dans la loi de finances de cette année, un budget pour les déplacés». De manière générale, il a vivement critiqué les responsables pour la manière avec laquelle ils traitent le dossier des populations qui avaient été poussées à l’exode. Concernant l’accord libano-syrien, le parti de M. Chamoun a justifié ses réserves par les raisons suivantes: «Un climat propice, notamment de liberté, doit être assuré aux pourparlers, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il faut que la partie qui négocie (dans ce cas le Liban) et l’institution qui ratifie les accords, à savoir le Parlement, jouissent d’une légalité issue de la volonté du peuple, ce qui n’est pas assuré. La transparence doit caractériser les textes des accords et la procédure d’exécution pour permettre à l’opinion publique d’en prendre connaissance et de les commenter. Mais cette transparence fait défaut aujourd’hui plus que jamais». Le PNL a ensuite exprimé quelques doutes quant à l’organisation des municipales «tant que les mesures nécessaires à leur tenue ne sont pas prises». Parmi ces mesures, la détermination du nombre des membres des conseils municipaux de chaque ville et village proportionnellement au nombre d’habitants.