Dans un message radiodiffusé à destination du monde arabe Clinton s'engage à limiter les pertes civiles, au cas où ...

Le président américain Bill Clinton s’est adressé vendredi au monde arabe, exprimant dans un message radiodiffusé son soutien à l’accord sur le pétrole conclu entre l’ONU et l’Irak et la détermination des Etats-Unis dans la crise actuelle avec Bagdad. Il s’est également engagé à limiter les pertes civiles au cas où les Etats-Unis décideraient de recourir à des frappes aériennes contre l’Irak. «Si la force s’avère nécessaire pour résoudre cette crise, nous ferons tout notre possible pour éviter que des personnes innocentes soient touchées», a-t-il dit. Le message a été diffusé après l’adoption par le Conseil de Sécurité de l’ONU d’un projet de résolution portant à 5,2 milliards de dollars, contre 2 milliards actuellement, les revenus que pourrait tirer l’Irak du pétrole pour subvenir aux besoins humanitaires de sa population, en dérogation à l’embargo international (LIRE PAR AILLEURS). Dans ce message enregistré mercredi, M. Clinton rappelle que les sanctions imposées à l’Irak après la guerre du Golfe en 1991 sont dirigées contre la «machine militaire» irakienne et non contre la population de ce pays. M. Clinton souligne également dans son message que les souffrances du peuple irakien sont à mettre sur le compte de Saddam Hussein, qui bloque les inspections de l’ONU. Il réaffirme aussi la détermination américaine à obtenir pour les inspecteurs onusiens un accès libre à tous les sites irakiens suspectés d’abriter des armes de destruction massive. «Nous n’avons aucun contentieux avec le peuple irakien, qui est l’héritier d’une civilisation fière et qui a souffert depuis de nombreuses années», a-t-il dit. «Les priorités de Saddam sont tristement claires: ne pas se préoccuper de ses citoyens, mais fabriquer des armes de destruction massive et les utiliser», a poursuivi le président américain. Une porte-parole de la Maison-Blanche, Anna Luzzatto, avait précisé auparavant que le moment choisi pour la diffusion de ce message n’était pas lié à la visite actuelle du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan à Bagdad, mais au vote du Conseil de Sécurité vendredi, qui était prévu déjà depuis quelque temps. «A tous nos amis arabes et musulmans, laissez-moi vous dire que l’Amérique voudrait voir un avenir de sécurité, de prospérité et de paix» au Proche-Orient, a conclu M. Clinton.