Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Ils ont communiqué leur point de vue à la commission parlementaire de l'habitat Locataires et propriétaires mettent l'accent sur la nécessité d'un plan de logement

Les dispositions de la nouvelle loi envisagée pour les loyers divisent toujours les propriétaires d’immeubles d’une part, les locataires et la CGTL d’autre part. Chaque partie campe sur sa décision et se sent lésée par le projet de loi proposé par le ministère de la Justice, qui essaie dans la mesure du possible de rendre justice à chacune d’elles. Mais si les propriétaires et les locataires, d’anciens immeubles notamment, ne parviennent pas à s’entendre sur une formule de compromis, ils sont au moins d’accord sur un point: le problème ne sera pas résolu tant qu’une politique officielle de l’habitat n’est pas établie. Les représentants des trois parties ont exprimé chacun son point de vue, hier, durant la deuxième réunion de la commission parlementaire de l’Habitat et des Coopératives, consacrée aux loyers. Le président de la commission, M. Talal Merhebi, a mis l’accent sur les droits de toutes les parties concernées et a souligné le souci de la commission de «réaliser les aspirations du peuple». Sa mission ne sera pas aisée: les locataires ainsi que la CGTL sont opposés à une majoration des baux, compte tenu de la crise socio-économique dans le pays. Ils expriment également de fortes réserves sur tout projet de libéralisation des loyers, réclamée par les propriétaires. Ces derniers évoquent la même crise pour demander justice. Ils mettent l’accent sur la médiocrité des revenus de location de leurs biens-fonds, notant que certains n’ont que ces rentrées pour vivre. Leurs représentants soulignent que tout a renchéri depuis la dévaluation de la livre et la fin de la guerre sauf les anciens baux, «dont certains sont franchement ridicules, en dépit des dernières majorations décidées par le gouvernement». Ils ne manquent pas d’avancer la thèse du complot qui consiste à pousser les Libanais à l’émigration. M. Georges Rabahieh, président du Comité de défense des droits des anciens propriétaires, a souligné qu’une majoration des baux assurera d’importantes rentrées au Trésor, en précisant que les taxes municipales sont perçues en fonction du loyer payé et non pas de la valeur réelle de l’appartement. Durant la réunion, il avait remis à la commission un mémorandum, réclamant le relèvement des baux en fonction de «toutes les augmentations accordées par le gouvernement à titre de vie chère» et ce depuis la signature du contrat de location. Le comité s’oppose à l’installation des descendants, après leur mariage, dans l’appartement loué par leurs parents et réclame le droit de ne pas prolonger un contrat de location en cas de retard d’un mois dans le paiement du montant du bail. En cas de retard aussi, le locataire doit évacuer les lieux, ajoute le comité qui demande par ailleurs à la commission d’annoncer «dès aujourd’hui», la date à partir de laquelle les baux seront libéralisés. Il souligne qu’un locataire doit aussi évacuer l’appartement qu’il loue au cas où il serait propriétaire d’un autre dans le même périmètre. Le comité se réunira dimanche à 10h au collège de la Sagesse à Achrafieh pour poursuivre ses concertations. Quant à la CGTL, représentée à la réunion par MM. Ghanim Zoghbi et Antoine Béchara, elle réclame une prolongation des effets de l’ancienne loi sur les loyers en attendant le règlement de ce dossier.
Les dispositions de la nouvelle loi envisagée pour les loyers divisent toujours les propriétaires d’immeubles d’une part, les locataires et la CGTL d’autre part. Chaque partie campe sur sa décision et se sent lésée par le projet de loi proposé par le ministère de la Justice, qui essaie dans la mesure du possible de rendre justice à chacune d’elles. Mais si les...