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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou redoute une contamination bactériologique à ses frontières

La Russie redoute une contamination chimique ou bactériologique — qui pourrait atteindre ses frontières — en cas de bombardement sur des stocks d’armes en Irak, mais assure en revanche que Bagdad ne dispose ni de combustible ni d’installations nucléaires. Au cas où une frappe aurait lieu, «il n’y a aucune menace nucléaire», a affirmé mercredi le ministre russe de l’Energie atomique Viktor Mikhaïlov, cité par l’agence Itar-Tass. En revanche, les éventuels stocks d’armes bactériologiques ou chimiques sont «beaucoup plus dangereux», a-t-il ajouté. Si l’Irak possède de telles armes, a précisé son collègue de la Défense Igor Sergueïev, un bombardement «peut avoir des conséquences très lourdes». «En trois ou quatre jours, cela peut toucher la moitié de l’Irak ainsi que le Tadjikistan et le Turkménistan, et si l’Irak possède une grande quantité de ces armes, la Russie (sera touchée) aussi», a dit le maréchal Sergueïev. Si par contre «l’Irak n’a pas d’armes de destruction massive, alors pourquoi frapper?», s’est interrogé le ministre de la Défense, cité par l’agence Interfax. «Je ne crois pas qu’une opération militaire sera lancée», a-t-il ajouté, affirmant que la crise irakienne «ne touchait pas seulement les intérêts nationaux des Etats-Unis». Le maréchal Sergueïev avait fait sensation la semaine dernière en affirmant que des «intérêts vitaux» de la Russie étaient en jeu dans ce conflit, sans expliquer clairement de quelle nature étaient ces intérêts. Le ministre russe avait vivement défendu la position de Moscou, hostile aux frappes contre l’Irak, en recevant vendredi son homologue américain William Cohen. Interrogé sur le potentiel nucléaire de l’Irak, M. Mikhaïlov a admis pour sa part qu’«à l’époque soviétique, il existait une coopération avec l’Irak dans le domaine nucléaire, mais jamais aucune installation spécifique ni aucune technologie atomique militaire n’ont été transférées», a-t-il dit. «Il y a quelques années, l’Irak a fermé ses réacteurs de recherche et la Russie a récupéré tout le combustible qui s’y trouvait», selon lui. (AFP)
La Russie redoute une contamination chimique ou bactériologique — qui pourrait atteindre ses frontières — en cas de bombardement sur des stocks d’armes en Irak, mais assure en revanche que Bagdad ne dispose ni de combustible ni d’installations nucléaires. Au cas où une frappe aurait lieu, «il n’y a aucune menace nucléaire», a affirmé mercredi le ministre russe de...