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Actualités - CHRONOLOGIE

La crise irakienne au centre des activités politiques à Beyrouth

Le conflit entre l’Irak et les Nations Unies a dominé hier les activités politiques et diplomatiques à Beyrouth, alors que des représentants de diverses organisations non gouvernementales (ONG) libanaises organisaient un sit-in devant le siège des Nations Unies à Bir Hassan pour réclamer que la force militaire ne soit pas utilisée contre l’Irak. Parmi les participants au sit-in, l’Organisation libanaise de lutte contre la violence exercée sur les femmes et l’Association SOS-environnement . Les manifestants ont distribué un communiqué au nom de 200 ONG libanaises, mettant en garde contre toute solution militaire du conflit qui conduirait , selon eux, à «des dizaines de milliers de morts parmi les femmes, les enfants et les vieillards et à une famine qui n’épargnerait personne». La crise irakienne a été par ailleurs abordée lors d’un entretien au palais Bustros entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan et l’ambassadeur de France Daniel Jouanneau. M. Jouanneau a déclaré par la suite à la presse qu’il n’y avait pas de nouvelle initiative de la part de la France à ce sujet et que la position de Paris, qui est opposé à un recours à la force, était connue. Les rencontres de Hariri Au Sérail, le premier ministre Rafic Hariri s’est notamment entretenu avec le ministre de l’Information Bassem Sabeh . Ce dernier a déclaré par la suite que «ce qui se passe en Irak prend actuellement le dessus sur l’actualité intérieure». Assem Kanso, député de Baalbeck-Hermel, également reçu par le chef du gouvernement, a pour sa part estimé que la crise irakienne a été déclenchée pour «assurer une couverture à Israël, faire avorter les chances de redémarrage du processus de paix et repêcher (le premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu». Kabalan Issa el-Khoury, député de Bécharré, a de son côté appelé les Libanais, à l’issue d’un entretien avec M. Hariri, à réclamer du président irakien Saddam Hussein qu’il «ne fournisse aucun prétexte aux Etats-Unis pour frapper l’Irak, parce qu’une telle frappe risque de provoquer la dislocation du monde arabe». D’autres parlementaires reçus par le premier ministre se sont également exprimés sur le sujet. Par ailleurs, dans une déclaration faite à Bécharré, l’autre député de cette région Gebrane Tok a estimé que la «fraternité interarabe commande une position clairement solidaire à l’égard du peuple irakien». Le député de la Jamaa Islamiya Khaled Daher (Akkar) a dénoncé «la politique du bord du gouffre» suivie selon lui par les Etats-Unis contre l’Irak. Il a soutenu que l’objectif de Washington est d’imposer « un fait accompli» dans la région afin d’asseoir définitivement «l’hégémonie américano-sioniste». Abondant le même sens, Hussein Yatim (Beyrouth) a estimé que les Etats-Unis, « en collaboration avec Israël, la Grande-Bretagne et la Turquie, veulent mettre à genoux tous les régimes hostiles à Israël et notamment ceux qui n’ont pas signé la paix de capitulation, la Syrie et le Liban». Quant à la Ligue maronite, elle s’est alarmée de «l’éventualité de l’éclosion de projets partitionnistes dans certains pays de la région dans le cas où les Etats-Unis mettaient à exécution leurs menaces contre l’Irak». La ligue en a profité, dans un communiqué, pour appeler les Libanais à «resserrer leurs rangs et à affirmer leur unité».
Le conflit entre l’Irak et les Nations Unies a dominé hier les activités politiques et diplomatiques à Beyrouth, alors que des représentants de diverses organisations non gouvernementales (ONG) libanaises organisaient un sit-in devant le siège des Nations Unies à Bir Hassan pour réclamer que la force militaire ne soit pas utilisée contre l’Irak. Parmi les participants au...