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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Gemayel et Aoun : l'accord de libre-échange libano-syrien est illégal

Le président Amine Gemayel et le général Michel Aoun ont fustigé hier l’accord libano-syrien de libre-échange qui entrera en vigueur en 2001. Ils l’ont qualifié d’«illégal» et ont estimé qu’il visait à «absorber le Liban». L’ancien chef de l’Etat a affirmé qu’un tel accord ne bénéficiait ni à la Syrie ni au Liban. «En réalité, il n’est guère dans l’intérêt des relations auxquelles nous aspirons entre les deux peuples», a-t-il dit, invitant les responsables libanais à s’inspirer de l’exemple des présidents du Conseil Riad el-Solh et Saëb Salam qui s’étaient toujours opposés à des concessions unilatérales en faveur de la Syrie. De son côté, le général Aoun a affirmé que l’accord est «nul d’office du fait que le Liban est sous la tutelle syrienne». Il a en outre estimé qu’il allait à l’encontre des intérêts du Liban étant donné les ressources matérielles et humaines dont dispose la Syrie. Selon lui, Damas pourrait de ce fait «absorber le Liban et donner le coup de grâce aux secteurs agricole, industriel et commercial du pays en privant de surcroît la main-d’œuvre libanaise des opportunités d’emploi». Pour le général, cet accord n’est qu’une suite logique de tous les autres traités qui ont déjà été conclus avec Damas depuis 1990. Le Bloc national: un prélude à l’unité De son côté, le Bloc national a estimé que «l’accord douanier conclu dernièrement entre le Liban et la Syrie constitue le prélude à l’unité entre les deux pays à laquelle le parti est fermement opposé». Il a rappelé par ailleurs la lettre ouverte adressée vendredi dernier par le «Amid» Raymond Eddé au président de la République et dans laquelle il réaffirmait «son attachement à la souveraineté du Liban, son indépendance, l’unité de son peuple et de ses institutions ainsi qu’à sa décision autonome et libre qui sont des constantes sacrées, garanties par la légalité internationale et la volonté nationale qui doit être libérée». Dans son communiqué publié hier à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Bloc national a invité le chef de l’Etat à soumettre au peuple libanais le texte de cet accord avant de souligner son intention d’élaborer une étude sur «les dangers» que fait planer l’application d’une telle convention sur l’économie nationale compte tenu de la différence des systèmes économique et politique des deux pays. Il a rappelé que «le parti poursuivra son combat en vue de l’édification d’un Etat laïc en accord avec les différentes parties» avant d’affirmer que «le projet instituant le mariage civil facultatif et unifiant la loi sur le statut personnel consolide la fusion nationale, les libertés de culte et d’expression et surtout l’allégeance à l’Etat». Commentant la position de certaines instances religieuses mahométanes qui sont opposées à ce projet, le Bloc national a estimé que rien n’empêche que ce projet soit appliqué dans un premier temps aux communautés non mahométanes comme c’est le cas de la loi de juin 1959 sur la succession.
Le président Amine Gemayel et le général Michel Aoun ont fustigé hier l’accord libano-syrien de libre-échange qui entrera en vigueur en 2001. Ils l’ont qualifié d’«illégal» et ont estimé qu’il visait à «absorber le Liban». L’ancien chef de l’Etat a affirmé qu’un tel accord ne bénéficiait ni à la Syrie ni au Liban. «En réalité, il n’est guère dans...