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Actualités - CHRONOLOGIE

Les USA veulent modifier la carte de la région, selon Nasrallah

A l’instar de nombreuses personnalités politiques qui ont récemment mis en garde contre une opération militaire américaine visant l’Irak, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, s’est dit persuadé que le but d’une attaque contre ce pays est de modifier la carte de la région de manière à «asseoir l’hégémonie américaine et israélienne sur le monde arabe et islamique». C’est ce thème principalement qui a été au centre de l’entretien que cheikh Nasrallah a eu hier à Damas avec le vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam. Dans un communiqué publié en soirée, le Hezbollah a indiqué que les deux responsables libanais et syrien ont débattu des résultats d’une éventuelle attaque américaine contre l’Irak «à la lumière des tentatives américaines d’opérer un changement dans la région, pour la placer sous son hégémonie, après l’échec du processus de règlement» du conflit israélo-arabe. Cheikh Nasrallah a aussi discuté avec son hôte des «pièges que recèle» la proposition israélienne d’un retrait du Liban-Sud sur base de la résolution 425 du Conseil de Sécurité que Tel-Aviv souhaite toutefois négocier. Les deux responsables ont mis l’accent sur la nécessité d’un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud. Cheikh Nasrallah avait abordé la crise irakienne et la proposition israélienne d’un retrait, dans un discours qu’il a prononcé samedi lors d’un meeting oratoire organisé par le Hezbollah dans la banlieue-sud de Beyrouth à l’occasion de «la semaine de la résistance». S’adressant à la foule, le secrétaire général de la formation chiite a réaffirmé son point de vue concernant l’attaque envisagée contre l’Irak avant de poursuivre: «Les Américains considèrent que la région a besoin d’une leçon, après l’échec du projet «Liban d’abord», l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations israélo-palestiniennes de paix et le refus des Arabes de se rendre à la conférence économique de Doha». Resserrer l’étau autour du Liban et de la Syrie Selon lui, les Etats-Unis et Israël veulent «morceler l’Irak aux fins de modifier la carte de la région, ce qui leur permettra d’affermir leur hégémonie sur le monde arabe et islamique et notamment sur les sources du pétrole». Il les a aussi accusés de vouloir «isoler l’Iran, resserrer l’étau autour du Liban et de la Syrie et par conséquent autour de la résistance». Cheikh Nasrallah s’est dit persuadé qu’après une attaque contre l’Irak, le chef du gouvernement israélien, M. Benjamin Netanyahu, reviendra à la charge concernant un retrait du Liban-Sud moyennant des arrangements de sécurité avec le Liban «pour isoler la Syrie». «Aucun responsable au pouvoir n’a le droit de donner une quelconque garantie de sécurité, que ce soit au secrétaire général de l’ONU, aux Américains ou aux Israéliens. Je mets en garde les responsables d’oser donner, maintenant ou plus tard, des garanties à l’ennemi», a-t-il lancé. Pour lui, le Liban devrait renforcer sa position et principalement sur le plan économique pour ne plus avoir à dépendre du soutien de l’étranger. «A chaque fois que le besoin se fait sentir, nous nous rendons au Koweit ou en Arabie Séoudite pour obtenir un prêt ou un dépôt bancaire. Mais dans quelques jours, ces pays auront besoin qu’on leur prête de l’argent. C’est sur cette base que nous devons établir notre politique économique. Nous devons développer nous-mêmes, à la sueur du front, notre économie», a-t-il ajouté. Il a ensuite invité le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, à retirer son projet relatif au mariage civil facultatif, «en raison des remous qu’il provoque sur le plan intérieur» et «parce qu’il faut, à l’heure actuelle, éviter toute secousse au niveau interne, étant donné la situation sur le plan régional». Cheikh Nasrallah s’est ensuite arrêté sur l’affaire Toufayli, mettant en garde contre «les rumeurs et les informations tendancieuses». Il a notamment souligné que le Hezbollah «n’a rien à voir dans ce qui s’est passé sur le terrain après le déploiement de l’armée autour de l’école religieuse du Hezbollah à Aïn Bourday, investie par les hommes» de cheikh Sobhi Toufayli, chef de «la révolte des affamés». Il convient de rappeler qu’après les échanges de tirs entre l’armée et les partisans de cheikh Toufayli, le 30 janvier dernier, à Baalbeck, on a laissé entendre dans certains milieux proches de cheikh Toufayli, que ce sont des éléments du Hezbollah qui auraient ouvert le feu en premier tuant le lieutenant Jean Wehbé et l’ancien député Khodr Tleiss.
A l’instar de nombreuses personnalités politiques qui ont récemment mis en garde contre une opération militaire américaine visant l’Irak, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, s’est dit persuadé que le but d’une attaque contre ce pays est de modifier la carte de la région de manière à «asseoir l’hégémonie américaine et israélienne sur le...