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Actualités - REPORTAGE

Cet émigré a reçu l'appui de l'UNESCO Farid Mattar, défenseur d'une culture de paix (photo)

Le sceau de Farid Mattar au Venezuela c’est un mur symbolique de 4.000 m3 de pierres qui encercle une colline au nom d’une «Fondation Planète libre» qui veut promouvoir la paix dans le monde. Un peu à l’instar d’Edmond Khayat, en somme. Le principal projet de Mattar est une chaire «Culture de paix» à l’Université de Caracas sous les auspices de l’UNESCO. Farid Mattar, de passage à Beyrouth, a relancé les universités locales pour qu’elles répercutent sur place son enseignement. Mattar a émigré en 1953, à l’âge de 19 ans. Destination Caracas, Venezuela, où son oncle Pedro le fait mander. Homme d’affaires mais aussi homme de lettres, il a intégré ce départ dans un long poème qui raconte l’amour naissant entre la montagne du Venezuela et un jeune émigré venu du pays des cèdres millénaires... Bien que très attaché au pays natal, il n’hésite pas à partir. Toujours en quête d’un plus, d’un mieux... «Je crois qu’il y a toujours mieux que ce que nous avons. Et les frontières sont une chose à laquelle je ne crois pas», souligne-t-il. «Elles ont été mises par égoïsme, par autoritarisme». Au Venezuela, il obtient un doctorat en droit mais fait carrière dans le commerce et l’industrie. Un mur de la paix Le mur qu’il construit pierre après pierre, année après année, est «un cri de douleur du fond de mon être», dit-il. Un cri contre la violence qu’exerce l’homme sur toute chose... «J’ai écouté mon cœur, mon intelligence et surtout ma liberté. J’ai commencé à amasser les pierres, à les assembler l’une à l’autre, telles quelles. Pour arriver à un temple — l’appellation est de l’UNESCO — de «pierres libres». Le résultat de ces 34 années, quatre niveaux symbolisant le premier millénaire avant Jésus-Christ ainsi que les premier, deuxième et troisième après J.-C. «Ce temple» unique en son genre est entièrement ouvert: pas de portes, pas de fenêtres, pas de toit... Il compte 365 colonnes et baigne dans autant d’espèces végétales que de pays. Illuminé ou idéaliste? Farid Mattar assure qu’on peut dispenser une culture de paix qui se base sur la compréhension, sur la confiance, sur l’intégrité... C’est d’ailleurs le fondement de l’enseignement que la Fondation «Planète libre» donne à l’Université de Caracas, depuis deux ans. «Une équipe d’une centaine de personnes a mis au point ce programme, indique M. Mattar. C’est une nouvelle méthode d’éducation. Il n’y a pas de professeur mais un «facilitateur» qui n’est pas là pour imposer son point de vue mais pour faire que sa réalité aille à la rencontre de la réalité des autres». Le cycle est de 72 heures. «Nous avons déjà 64 diplômés, dont 90 % sont des femmes». Farid Mattar, inlassable messager de paix et de liberté, souhaite voir les 13 universités et 20 instituts supérieurs du Liban ouvrir leurs portes à l’enseignement de la chaire «Culture de paix». Au nom sans doute du droit inaliénable de rêver. Doucement. Aline GEMAYEL
Le sceau de Farid Mattar au Venezuela c’est un mur symbolique de 4.000 m3 de pierres qui encercle une colline au nom d’une «Fondation Planète libre» qui veut promouvoir la paix dans le monde. Un peu à l’instar d’Edmond Khayat, en somme. Le principal projet de Mattar est une chaire «Culture de paix» à l’Université de Caracas sous les auspices de l’UNESCO. Farid...