Célébration dans les différentes régions du pays

Des messes ont été célébrées dans toutes les régions du pays à l’occasion de la St-Maron. Mgr Boulos Emile Saadé a officié à Batroun dans la cathédrale St-Estephan. Dans son homélie, il a fait part de ses craintes concernant le manque de démocratie «de plus en plus réduite en raison des restrictions imposées aux droits de manifester et de s’exprimer sous prétexte de sauvegarder la paix civile». «On a interdit les émissions par satellite sous prétexte que la réputation du Liban en serait entachée. On oublie toutefois que grâce à l’internet, le monde entier est devenu une grande ville», a-t-il ajouté avant de s’inquiéter aussi pour les libertés syndicales. Il a déclaré à ce sujet: «La CGTL s’est divisée en deux à cause de l’ingérence des autres dans ses affaires». Déplorant en outre la priorité accordée à «la pierre au détriment de l’homme» sur le plan économique, le prélat maronite a toutefois souligné qu’«à l’instar de nos ancêtres (...), nous ne faiblirons pas devant les difficultés». Le vicaire patriarcal, Mgr Francis Baysari, a célébré la messe à Hasroun, soulignant dans son homélie la nécessité de trouver un règlement à la crise économique et de respecter la justice sociale dans le pays. Des messes ont été également célébrées à Tyr et à Nabatiyé. A Jounieh, l’archevêque Chucrallah Harb s’est notamment demandé: «Où sont donc la réconciliation, la justice et le souci de l’intérêt public? Notre situation n’a-t-elle pas empiré? Les pauvres, les affamés et les gens aux revenus limités ne cessent de s’appauvrir», a-t-il ajouté. D’autres offices divins ont été célébrés à Annaya par le supérieur de l’Ordre libanais des moines maronites, l’abbé Jean Tabet, à Zahlé, par le vicaire patriarcal, Mgr Roland Abou Jaoudé, et à Deir el-Ahmar, par l’archevêque de Baalbeck, Mgr Mounjed el-Hachem. Enfin, l’abbé Marcel Abi Khalil a officié à Deir el-Kamar en présence de M. Naji Boustani et d’un grand nombre de fidèles de la région.