Pour une francophonie plus visible conviennent les ministres réunis à Paris

Les délégués de 52 pays de la communauté francophone mondiale, réunis à Paris, ont décidé de rendre ce mouvement représentant quelque 500 millions de personnes, dont la moitié environ parlent français, «plus visible», a-t-on appris de source proche de cette réunion. Ces représentants de pays francophones des cinq continents, dont une trentaine de ministres des Affaires étrangères ou de la Coopération — les autres étant hauts fonctionnaires, représentants personnels de chefs d’Etat ou ambassadeurs —, sont réunis à Paris, depuis hier et pour 24 heures, pour une réunion ministérielle francophone, la première depuis la nomination au sommet francophone de Hanoï, de novembre dernier, d’un secrétaire général de la Francophonie, Boutros Boutros-Ghali. Les participants à la réunion francophone de Paris, souhaitent que M. Boutros-Ghali, porte-parole de la communauté francophone mondiale depuis Hanoï, affirme mieux la présence de la communauté francophone sur la scène internationale, notamment en intervenant au sein des organismes régionaux et internationaux tels que l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), la Ligue arabe, les instances hispanophones ou lusophones, l’UNESCO, l’ONU etc. a-t-on indiqué de source francophone. De même source, on souligne que la réunion de Paris, qui s’achèvera mardi à 17h30, s’est traduite par une forte mobilisation des pays francophones. Les responsables francophones en veulent pour preuve, outre la venue d’une trentaine de ministres, la présence d’un représentant de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), Antoine Bagula Chikuru, chef du service de la Francophonie au ministère des Affaires étrangères de Kinshasa. Des informations contradictoires avaient en effet couru sur le maintien de la RDC dans la francophonie après le sommet de Hanoï. Cette première conférence est, de fait, le baptême du feu de M. Boutros-Ghali, depuis son élection au poste de secrétaire général de la Francophonie lors du sommet de Hanoï. Cinquante-deux ministres francophones avaient été invités pour cette réunion: 49 à titre de membres permanents de la francophonie et trois — Pologne, Albanie, Macédoine — à titre d’observateurs. Ces trois derniers pays seront observateurs durant deux ans et n’ont pas le droit de vote lors des réunions des instances francophones durant cette période, avant leur admission à titre permanent. La conférence ministérielle devait discuter du fonctionnement de l’Agence de la francophonie, principal bailleur de fonds de la francophonie, et mardi des différents projets de coopération francophone (audiovisuel, multimédia, juridique, éducation etc...) votés à Hanoï. Le budget global des diverses instances francophones (télévision internationale TVA, Universités francophones, Agence de la francophonie, etc...) est d’environ un milliard de francs (165 millions de dollars), selon des sources francophones. (AFP)