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Actualités - REPORTAGE

Les expos de la semaine

La galerie Janine Rubeiz (Raouché) expose jusqu’au 26 février une cinquantaine de photogravures «habillées» de pastel, gouache, aquarelles... signées Halim Jurdak. Réparties entre deux thèmes «Le chaos sensible» et les «Lignes et couleurs», les œuvres de Jurdak dégagent une impression de sensibilité frémissante. Enchevêtrement de traits, tourbillon de lignes, finesse du dessin enveloppé par endroits de couches superposées de couleurs et équilibre de la composition... On distingue, ça et là, une silhouette, un violon, un animal, un face-à-face entre un homme qu’on dirait à cran et une bête électrisée... Il y a aussi une série de mixed-médias dans un dégradé de rose du plus vif au plus éthéré, en passant par le flamboyant, le criard, le sombre et l’indien. Ainsi que des abstractions aux puissantes hachures à contempler sous différents angles... Un parfum de nostalgie envahit la galerie Bekhazi (Achrafieh) où sont accrochées, jusqu’au 14 février, les aquarelles de Hadi Yazbeck. Lumineuses, harmonieuses, une cinquantaine d’œuvres offrent des vues variées de villages, de vieilles demeures, de verts pâturages et de scènes rurales. D’une touche à la fois précise et limpide, l’artiste immortalise «les derniers effluves du patrimoine libanais». Maisons centenaires aux voûtes en arcade, balcons fleuris surmontant un portique dentelé, vestibules de maisons bourgeoises anciennes, intérieur accueillant d’une modeste maisonnette paysanne, terrasses ombragées de treilles, mais aussi berger en «keffieh», colporteur de mouné et son mulet, troupeau de chèvres dans des rocheuses, cueillette des olives au Koura, vieux marchand en tarbouche installé devant son étalage de fruits et légumes sur le pas de sa boutique à Douma... Des images nimbées de poésie. Les oiseaux de Fadia Haddad déploient leurs ailes sur les cimaises de la galerie Alice Mogabgab (av. Charles Malek). Jusqu’au 21 février, 21 toiles (technique mixte) mettent en scène de drôles d’oiseaux au long bec qui ont plus l’air de tomber en chute libre, fracassés en plein vol, que de planer sereinement. Les couleurs sombres (camaïeux gris, brun, ocre, pourpre) et le tracé épais noir renforce l’aspect tourmenté, déchiré, souffrant, de cet oiseau désarticulé surplombant, grillages, clous ou champs de croix. «Le langage des oiseaux» est en somme une série de peintures intenses, éloquentes nonobstant une grande économie de moyens... A l’occasion du centenaire de Bertholt Brecht, le Gœthe Institut (Manara) accueille, jusqu’au 17 février, une exposition sur la vie et l’œuvre du poète et dramaturge allemand. Une cinquantaine de clichés en noir et blanc, agrandis en posters, montrent Brecht l’homme, à travers une série de portraits, et Brecht l’auteur, à travers des prises de vue des scènes les plus connues de son théâtre, le «Berliner Ensemble». Des photos des représentations de l’«Opéra des quat’s sous», de «Mère courage et ses enfants», de «Galileo Galilei», du «Cercle de craie caucasien»... accompagnées de pensées, directives et réflexions du grand maître sur son art. A savoir: la formation athlétique de l’acteur, l’attitude critique, l’interprétation notamment des grands classiques, l’arrangement des actes et leur mise en place, l’importance de l’espace scénique pendant les répétitions, l’art d’être spectateur... La Salle de Verre du ministère du Tourisme, (Hamra), présente, jusqu’au 10 février, les photographies de Boutheina Abou Fadel, une artiste syrienne, professeur à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Damas. Une cinquantaine de clichés en couleurs montrent des objets aux formes diluées, étirées, noyés dans un champ d’images au flou savamment artistique. Beaucoup de compositions de natures mortes, des montres molles à la Dali, des marines et même la tour Eiffel qu’on dirait engloutie sous les eaux...
La galerie Janine Rubeiz (Raouché) expose jusqu’au 26 février une cinquantaine de photogravures «habillées» de pastel, gouache, aquarelles... signées Halim Jurdak. Réparties entre deux thèmes «Le chaos sensible» et les «Lignes et couleurs», les œuvres de Jurdak dégagent une impression de sensibilité frémissante. Enchevêtrement de traits, tourbillon de lignes, finesse...