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Actualités - CHRONOLOGIE

Après la mise en chantier d'une nouvelle colonie Israël transforme le processus de paix en pantalonnade, accusent les palestiniens

Les Palestiniens ont accusé mercredi Israël de transformer le processus de paix en «pantalonnade», après le feu vert administratif donné à la mise en chantier d’une colonie juive de plus à Jérusalem-Est. Selon les responsables palestiniens, Israël exploite le fait que l’attention mondiale est focalisée sur la crise avec l’Irak pour avancer discrètement ses pions à Jérusalem. L’autorisation a été délivrée mardi soir par le ministère de l’Intérieur pour construire 132 logements réservés aux juifs au beau milieu du quartier palestinien de Ras el-Amoud, en secteur oriental occupé. «C’est une provocation extrême et une incitation à la violence», a affirmé Mme Hanane Ashraoui, député de Jérusalem-Est au Conseil législatif palestinien. La décision «apporte une preuve de plus qu’Israël œuvre systématiquement à détruire tout espoir de paix», a-t-elle dit. «Israël transforme le processus de paix en pantalonnade», a affirmé Mme Ashraoui, qui est le ministre palestinien de l’Education supérieure. Le secrétaire général du gouvernement autonome palestinien, M. Ahmed Abdelrahmane, a mis en garde Israël contre toute mise en œuvre du projet de Ras el-Amoud. «La décision de construire les maisons est une étincelle qui risque de mettre le feu aux poudres. Notre peuple n’accepte pas la colonisation et c’est notre droit de résister contre ce cancer», a affirmé M. Abdelrahmane. Mme Ashraoui a de son côté accusé Israël «d’utiliser la crise avec l’Irak pour détourner l’attention de sa politique de colonisation». Le processus de paix est bloqué depuis qu’Israël a mis en chantier, en mars dernier, une colonie qui doit compter à terme 6.500 logements sur la colline d’Abou Ghneim, au sud de Jérusalem-Est. Pour Ras el-Amoud, qui se trouve près du Mont des Oliviers, au centre de Jérusalem-Est, l’autorisation administrative a été donnée par le ministère de l’Intérieur à l’homme d’affaires américain Irving Moskowitz, un bailleur de fonds de l’extrême-droite israélienne. Le ministère avait déjà autorisé partiellement le projet de M. Moskowitz en donnant son feu vert à la construction de 70 logements en juillet dernier. Cependant, les travaux ne peuvent pas commencer sans une dernière autorisation du gouvernement. Or celui-ci n’a pas l’intention de la donner pour le moment, a affirmé M. Shaï Bazak, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu. M. Netanyahu avait déjà marqué son opposition à la mise en chantier des 70 premiers logements en juillet dernier, après un avertissement de la Sûreté de l’Etat (Shin Beth) sur une possible explosion de violence dans les territoires. Le premier ministre a néanmoins autorisé en septembre des étudiants religieux, patronnés par l’organisation d’extrême-droite Ateret Cohanim, à occuper une maison achetée par M. Moskowitz à Ras el-Amoud. M. Netanyahu a rejeté les appels répétés des Etats-Unis à une «pause» dans la colonisation des territoires occupés. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, qui est venue ce week-end à Jérusalem, à échoué dans ses efforts pour relancer le processus de paix. Les Palestiniens ont pour ambition d’installer à Jérusalem-Est la capitale de l’Etat indépendant qu’ils veulent édifier. Pour contrer ce projet, Israël, qui considère l’ensemble de la ville comme sa capitale, a installé 160.000 Israéliens dans une dizaine de nouveaux quartiers réservés aux juifs à Jérusalem-Est, soit presque autant que de Palestiniens. (AFP)
Les Palestiniens ont accusé mercredi Israël de transformer le processus de paix en «pantalonnade», après le feu vert administratif donné à la mise en chantier d’une colonie juive de plus à Jérusalem-Est. Selon les responsables palestiniens, Israël exploite le fait que l’attention mondiale est focalisée sur la crise avec l’Irak pour avancer discrètement ses pions à...