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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Chamseddine : on nous a garanti que l'armée n'entrera pas à Brital

«On nous a garanti que l’armée n’entrera pas à Brital». C’est ce qu’a déclaré hier le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, lors d’une conférence de presse consacrée aux derniers événements qui ont troublé l’ordre public dans la Békaa. Se déclarant formellement opposé à une intervention de l’armée dans cette localité où cheikh Sobhi Toufayli aurait trouvé refuge, le dignitaire chiite a ajouté: «Je me suis entretenu à ce sujet avec les présidents de la République et du Conseil, avec le commandant en chef de l’armée et avec toutes les parties concernées. Je leur ai fermement conseillé de ne pas recourir à la troupe car Brital n’est pas une forteresse hostile à l’armée. (…) Une telle intervention ne résoudrait pas le problème et j’ai obtenu des promesses fermes à ce sujet», a-t-il ajouté. Affirmant ignorer où se trouve le chef de la «révolte des affamés», cheikh Chamseddine a estimé que la visite à Beyrouth du chef du Législatif iranien, cheikh Ali Akbar Nategh-Nouri, attendu aujourd’hui, n’a aucun rapport avec cette affaire. Par ailleurs, le président du CSC a souligné que «la négligence dans laquelle a été tenu le secteur agricole est la principale raison des tensions sociales et politiques qui ont prévalu dans la Békaa». «Cette affaire ne peut en aucun cas faire l’objet de tiraillements ou de compromis politiques car elle est le symbole de la cause de tous les déshérités dans ce pays», a-t-il dit avant de poursuivre: «Je considère que les 150 milliards de L.L. consacrés à la région ne constituent que l’amorce» du projet de développement de la Békaa. Réclamant des poursuites judiciaires contre tous ceux qui ont sciemment ouvert le feu sur l’armée, le dignitaire chiite a affirmé dans ce cadre que le cas de Sobhi Toufayli doit relever de la loi. Sur un autre plan, il a estimé qu’il était du devoir de l’Etat de soutenir «les petits agriculteurs et non les grands» dans la Békaa et dans l’ensemble du pays. «Pour commencer, a-t-il précisé, il faut immédiatement acheter les produits agricoles des paysans et élaborer une politique agricole qui se répercuterait positivement sur la vie quotidienne des gens de la région». Reprochant au gouvernement de n’avoir pas suffisamment réclamé de compensations financières de l’ONU à la suite de l’éradication de la drogue dans la Békaa, cheikh Chamseddine a déclaré concernant le crédit de 150 milliards de L.L. alloué par le gouvernement pour le développement de la région: «Il ne suffit pas de dire: nous avons dépensé ce montant. Nous voulons savoir tous les jours comment sont utilisés ces fonds. Nous rejetons donc a priori toute sorte de compromis avec tel ou tel bloc politique. Mais le problème est que le mécanisme de contrôle n’est pas encore défini», a-t-il dit. Par ailleurs, le président du CSC a dénoncé «l’image de hors-la-loi» donnée à Brital. «La région n’est jamais sortie de la légalité, et lorsque l’armée intervient à Baalbeck et dans le Hermel, c’est pour y maintenir l’ordre». Fadlallah: Brital doit être épargné «Le problème de l’Etat vient de ce qu’il cherche à s’imposer par la violence et non par la justice». C’est ce qu’a affirmé hier l’uléma Mohamed Hussein Fadlallah qui a mis l’accent sur le fait que «le problème de la Békaa ne peut se régler par la voie militaire». Evoquant les derniers développements dans l’affaire de cheikh Sobhi Toufayli, le dignitaire chiite a souligné qu’«il ne faut pas affaiblir la situation islamique. L’heure n’est pas au décompte des points. Il y a eu certes des erreurs mais nous nous trouvons dans une situation tragique à laquelle il nous faut apporter un règlement». Estimant que «Brital doit être épargné» et affirmant «œuvrer dans ce but», cheikh Fadlallah a conclu en appelant l’Etat à «rendre justice à la Békaa et à lui donner ses chances».
«On nous a garanti que l’armée n’entrera pas à Brital». C’est ce qu’a déclaré hier le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, lors d’une conférence de presse consacrée aux derniers événements qui ont troublé l’ordre public dans la Békaa. Se déclarant formellement opposé à une intervention de l’armée dans cette localité...