Sfeir consterné

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a exprimé hier le souhait que le dossier des revendications sociales soit réglé autrement que par des promesses, en exprimant sa consternation devant les incidents de Baalbeck, vendredi entre l’armée et les hommes de cheikh Sobhi Toufayli. Dans son homélie dominicale, hier le patriarche Sfeir a déclaré: «Nous ne pouvons qu’exprimer notre consternation pour ce qui s’est passé dans la région de Baalbeck et nous souhaitons que le dossier des «affamés» qui a trop duré soit réglé autrement que par des promesses». Il a affirmé que les questions d’ordre social «doivent être prioritaires parce qu’elles se rapportent à l’homme». Mgr Sfeir a aussi déploré que l’Etat n’a pas consacré dans son budget de cette année des fonds pour le retour des déplacés. «C’est comme si ce dossier a été définitivement clos alors qu’il représente la pierre de base du processus de retour du pays à la normale», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs mis en garde contre une attaque visant l’Irak sans nommer ce pays, en exprimant “ le souhait que la raison et la sagesse l’emportent sur les caprices et la surexcitation». «Des voix s’élèvent menaçant de porter un coup fatal et destructif à un des pays de notre région. Dieu seul sait le nombre de victimes innocentes qui tomberont si cette menace est mise à exécution. Nous implorons le Seigneur pour qu’il évite à notre région cette dure épreuve », a-t-il dit.