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Actualités - ANALYSE

Sommet arabe : l'heure H n'a pas encore sonné

Des sources officielles affirment que les contacts déployés ces derniers temps en vue de la tenue d’un sommet arabe qui serait consacré à l’évaluation des développements intervenus au niveau du processus de paix n’ont pas encore abouti. Pour ces sources, le moment de réunir un tel sommet n’est pas encore venu et ce, en dépit de l’échec des pourparlers entre le président US, M. Bill Clinton, d’une part, et le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, et le président de l’Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat, d’autre part. Plusieurs raisons sont à l’origine du report du projet de sommet arabe, affirment les mêmes sources qui soulignent notamment que: 1) L’espoir demeure de réactiver le processus de paix et ce, en dépit de l’échec des pourparlers de Washington. L’étape à venir doit en effet être marquée par une action américaine intensifiée à travers des tournées que doivent entreprendre dans la région le coordonnateur américain du processus de paix, M. Dennis Ross, d’une part, et le secrétaire d’Etat, Mme Madeleine Albright, d’autre part. 2) Il est important pour le moment de suivre les développements de la crise irako-américaine jusqu’au bout. Car si les parties prenantes ne parviennent pas à un règlement pacifique du dossier, la solution militaire sera alors inéluctable et risque fort bien de modifier l’échiquier régional. Les alliances qui pourraient se faire ou se défaire dans le cadre d’un conflit militaire entre les Etats-Unis et l’Irak auront sûrement des répercussions sur le monde arabe et donc sur le processus de paix. 3) La tenue d’un sommet arabe est tributaire de l’aplanissement de nombreux obstacles de taille. Des désaccords persistent en effet entre plusieurs Etats arabes et la tenue d’un sommet élargi ne peut être garantie sans le règlement de nombre de problèmes dont ceux que posent notamment les pays arabes ayant déjà passé des accords unilatéraux avec Israël et ceux qui entretiennent des relations d’amitié avec les USA. Et il est évident qu’un sommet ne peut être efficace et venir à bout de l’entêtement israélien que s’il réunit tous les Etats arabes et aboutit à l’adoption de résolutions «extraordinaires» qui auraient l’aval de tous les participants. Pour réunir un sommet arabe efficace, précisent les sources précitées, il faudra donc attendre avant toute chose le résultat des nouvelles tournées moyen-orientales que doivent entreprendre incessamment M. Dennis Ross et Mme Madeleine Albright puis, dans un deuxième temps, les développements au niveau du conflit irako-US. Car ce n’est qu’à la lumière de ce qui se passera à ce niveau que l’on pourra déterminer l’utilité éventuelle de la tenue d’un sommet arabe. Il est en effet évident que la tenue d’un sommet arabe à l’heure qu’il est risque de se révéler inutile ou, pire, de desservir son objectif. Les Arabes n’ont en effet rien à gagner à donner d’eux une image désunie ou à adopter des résolutions que viendrait ensuite anéantir l’éclatement d’une guerre entre l’Irak et les USA. E. K.
Des sources officielles affirment que les contacts déployés ces derniers temps en vue de la tenue d’un sommet arabe qui serait consacré à l’évaluation des développements intervenus au niveau du processus de paix n’ont pas encore abouti. Pour ces sources, le moment de réunir un tel sommet n’est pas encore venu et ce, en dépit de l’échec des pourparlers entre le...