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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Angleterre se découvre un Don Juan : Robin Cook Sexgate sur la tamise

Passionnés par l’affaire Clinton, les Britanniques vivent un autre mini-scandale politico-sexuel ayant pour héros improbable le chef de la diplomatie Robin Cook: il divorcera «à l’amiable» pour épouser sa secrétaire. Mais l’embarras est patent pour le «gouvernement propre» exigé par Tony Blair. L’avalanche de révélations sur la vie de Don Juan du quinquagénaire à la barbichette rousse, qui se dit pourtant «trop moche pour accéder jamais à la fonction de premier ministre» paraissait jusqu’alors gênante mais gérable. Le premier ministre (avec le soutien explicite de Margaret Cook, l’épouse infortunée) a rompu avec la tradition bien établie sous les tories selon laquelle un ministre pris en flagrant délit d’adultère se devait de démissionner. Il a, au contraire, publiquement expliqué que la vie privée de Robin Cook, un des piliers de la vieille garde travailliste, n’avait eu aucune espèce d’incidence sur sa prestation impeccable au service de Sa Majesté. Mais la presse a attaqué cette semaine sous un autre angle potentiellement plus préjuciable, après avoir multiplié les révélations sur de prétendus écarts du ministre avec une cavalière émérite, la femme d’un député, d’un avocat, une conseillère en affaires politiques et même une militante de haut rang du parti conservateur. Elle s’interroge désormais sur les conditions dans lesquelles M. Cook a limogé sa secrétaire particulière au Foreign Office Anne Bullen. Et songé un instant à la remplacer par Gaynor Regan, 41 ans, sa maîtresse et secrétaire parlementaire. Aux yeux du porte-parole de l’opposition pour les Affaires étrangères, Michael Howard, il y aurait eu infraction à l’article 56 du code de conduite ministériel. «Malintentionné» Exaspéré, Robin Cook s’était détourné d’une conversation avec son homologue albanais, mardi à Bruxelles, pour fournir sa version des événements en des termes qui lui valaient mercredi d’être accusé d’avoir perdu son sang-froid. «Il était impossible de travailler avec Anne Bullen». Il est «parfaitement fantaisiste de prétendre que le MI 5 (les services secrets) m’a dissuadé de nommer à sa place Gaynor Regan», s’est exclamé le ministre. Anne Bullen a contre-attaqué à la une des médias avec deux révélations. La première accusait mercredi M. Cook d’avoir eu l’impudence de faire attendre 20 minutes la princesse Diana venue l’entretenir de sa campagne contre les mines antipersonnel, le 11 juin dernier. En guise de démenti, Robin Cook a dû exhiber une lettre de remerciements de la princesse. La seconde assure qu’il a faussé compagnie à la reine Elisabeth II dont la tournée en Inde et au Pakistan tournait au fiasco pour aller rejoindre sa compagne en week-end, à l’automne dernier. «C’est absolument faux et malintentionné», a cru nécessaire de préciser un porte-parole du palais de Buckingham. La presse, qui avec l’opposition évoque une possible démission, s’est délectée de chaque nouveau rebondissement. Le code de bonne conduite qu’elle s’est imposé après la mort de Diana l’oblige en principe à scrupuleusement respecter la vie privée des individus. A moins que l’intérêt du public n’exige le contraire. C’est visiblement le cas pour la majorité des journaux. A chaque nouvel épisode, M. Cook a dû se justifier et trouver une parade. Il croyait avoir tué dans l’œuf la controverse quand, informé de l’imminence d’un scoop de l’hebdomadaire News of the World, il avait publiquement confirmé sa liaison et annoncé sa prochaine séparation, en août dernier. Sous la pression du porte-parole de Tony Blair, à en croire les journaux. Accusé d’avoir fait voyager Mlle Regan aux frais des contribuables lors de déplacements à l’étranger, il a payé de sa poche le billet d’avion de sa maîtresse pour Bruxelles, après s’être passé de sa compagnie à Washington, Pékin, Hong Kong. Convaincu de l’avoir installée dans sa résidence officielle, il a confirmé son intention de l’épouser à la mi-janvier. Et l’officialisation mercredi de son prochain divorce s’est accompagnée de détails puisés de bonnes sources concernant la répartition des biens du ménage. (AFP)
Passionnés par l’affaire Clinton, les Britanniques vivent un autre mini-scandale politico-sexuel ayant pour héros improbable le chef de la diplomatie Robin Cook: il divorcera «à l’amiable» pour épouser sa secrétaire. Mais l’embarras est patent pour le «gouvernement propre» exigé par Tony Blair. L’avalanche de révélations sur la vie de Don Juan du quinquagénaire à...