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Actualités - CHRONOLOGIE

Semaine de solidarité avec les détenus libanais Boutros Khawand est prisonnier en Syrie, affirme son frère

Les témoignages de parents de détenus se sont poursuivis, au deuxième jour de la «Semaine de solidarité avec les détenus libanais dans les prisons syriennes» (26 janvier - 1er février), organisée par l’association «SOLIDA». Au cours d’un meeting au siège parisien de l’association «Amnesty International», plusieurs parents de détenus ont pris la parole, pour témoigner de leurs épreuves et dénoncer les «détentions arbitraires» de leurs proches. M. Massoud Khawand, dont le frère, Boutros Khawand, membre du bureau politique du parti Kataëb, a été enlevé à Sin el-Fil le 15 septembre 1992, a été le premier à apporter son témoignage. Il a affirmé que, plusieurs années après la disparition de son frère, l’organisation «SOLIDA» assure aujourd’hui qu’il est détenu dans la prison syrienne de Adra. Deuxième à prendre la parole, la mère de l’officier libanais Kietel Hayeck, Mme Olga Hayeck, dont le fils a été enlevé le 20 juin 1994, et dont elle est restée sans nouvelles deux ans durant, jusqu’au jour où elle apprit qu’il se trouvait détenu dans la prison de Mazzé. Mme Hayeck a rappelé que son fils est jugé par contumace dans l’affaire de l’assassinat du président Rachid Karamé et a précisé qu’elle a demandé au président de la Cour de justice, M. Mounir Honein, sa comparution. La mère du soldat Johnny Nassif, disparu à la suite de la bataille de Dahr el-Wahech, le 13 octobre 1990, a raconté ensuite son épreuve. Deux mois après sa disparition, rapporte-t-elle, le ministère de la Défense nous informe qu’il est détenu en Syrie, avec six autres de ses camarades. Et d’accuser les autorités libanaises «de se dérober», alors même qu’elle a pu obtenir, pour sa part, une autorisation de visite de la direction des prisons syriennes. Enfin, Mme Eid, mère d’un étudiant inscrit à la faculté des Sciences de l’UL, Jihad Eid, rapporte comment elle a appris, deux mois après sa disparition, le 13 octobre 1990, par l’intermédiaire de certains de ses camarades libérés, que son fils était détenu par l’armée syrienne dans une chambre aménagée en prison de l’hôtel Beaurivage. Par la suite, Mme Eid devait apprendre qu’il avait été transféré à la prison de Anjar (Békaa), puis dans une prison en Syrie, la prison de la Palestine. L’intervention de Védrine sollicitée Par ailleurs, l’association de défense des droits de l’homme, «Human Rights Watch», a adressé au ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, une lettre dans laquelle elle souligne notamment la nécessité de «mettre un terme au problème des enlèvements au Liban par les forces syriennes». Dans sa lettre à M. Védrine, «Human Rights Watch» «prie le gouvernement français de soulever auprès des autorités syriennes, au plus haut niveau et de toute urgence, le problème de la détention au secret en Syrie des ressortissants étrangers. Tout en demandant expressément que soient révélés les noms et les lieux de détention de ces détenus, le gouvernement français devrait également chercher à obtenir un engagement du gouvernement syrien pour faire cesser immédiatement ces pratiques».
Les témoignages de parents de détenus se sont poursuivis, au deuxième jour de la «Semaine de solidarité avec les détenus libanais dans les prisons syriennes» (26 janvier - 1er février), organisée par l’association «SOLIDA». Au cours d’un meeting au siège parisien de l’association «Amnesty International», plusieurs parents de détenus ont pris la parole, pour...