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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir : non au mariage civil parce que l'Islam n'en veut pas

Ni pour, ni contre le mariage civil. Telle est la position de Bkerké à l’égard de la proposition faite par le président de la République, Elias Hraoui. De retour hier de Chypre, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a expliqué comme suit le point de vue de l’Eglise: «En général, seuls les athées réclament le mariage civil. Or, nous prônons la liberté de croyance et, d’une manière générale, l’Eglise catholique ainsi que les autres Eglises — à ma connaissance — ne s’y opposent pas, si ceux qui sont désireux d’exercer ce droit ne sont pas croyants. Mais, au Liban, les choses sont différentes», a-t-il dit avant de préciser: «Si nos frères musulmans rejettent le mariage civil, les chrétiens ne peuvent l’admettre non plus par souci d’équité. Ou tous les Libanais sont égaux à tous les égards ou ils ne sont pas. Il ne peut y avoir de discrimination devant la loi», a-t-il ajouté. Le patriarche maronite a tenu ces propos à son arrivée à l’aéroport de Beyrouth, accompagné des patriarches chaldéen, arménien-catholique et arménien-orthodoxe, respectivement NN.SS. Raphaël Ier Bidawid, Jean-Pierre XVIII Kasparian et Aram Ier Kéchichian. Etaient notamment présents à l’AIB pour recevoir les prélats: le ministre Michel Eddé, représentant le président de la République, M. Elias Hraoui, ainsi qu’un certain nombre d’évêques. Mgr Sfeir a qualifié de «très bonne» la réunion œcuménique de Chypre, du seul fait déjà que les chefs des Eglises d’Orient se sont tous rencontrés, souvent pour la première fois. Interrogé sur le dialogue islamo-chrétien, le cardinal a estimé que le problème ne se situait pas au niveau des chefs spirituels mais au niveau du peuple. Selon lui, les Libanais devraient pouvoir vivre dans leurs villages comme autrefois. «Cela implique le retour des personnes déplacées de toutes les communautés. Or ce retour n’a malheureusement pas eu lieu ou, s’il a eu lieu, c’est dans des proportions minimes», a-t-il dit. Le patriarche maronite s’est rendu par la suite à Bkerké où il est arrivé aux environs de midi. Il a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a notamment indiqué avoir célébré une messe à Nicosie sur la ligne de démarcation séparant la partie est de la partie ouest de la ville. Il a également rencontré les membres de la communauté maronite à Chypre.
Ni pour, ni contre le mariage civil. Telle est la position de Bkerké à l’égard de la proposition faite par le président de la République, Elias Hraoui. De retour hier de Chypre, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a expliqué comme suit le point de vue de l’Eglise: «En général, seuls les athées réclament le mariage civil. Or, nous prônons la liberté de...