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Actualités - OPINION

Syndicaliste BCBG

Dans le genre syndicaliste, on peut trouver mieux. A l’entendre, on se demande en effet si Ghanim Zoghbi est président de la CGTL ou attaché auprès du gouvernement pour les affaires syndicales. Il est vrai que pour défendre les droits des travailleurs, il n’est guère besoin de brandir à tous les coups le slogan de l’ouvrier exploité par le bourgeois capitaliste. Mais monsieur Zoghbi n’a-t-il rien appris de l’échec de sa dernière grève? Menacer le pouvoir d’une «escalade» si les nouveaux tarifs de la taxe mécanique sont approuvés au Parlement est tout à fait légitime. Mais, comble d’ironie, le dirigeant syndical affirme — en même temps — que le dialogue se poursuit avec le patronat et le ministère du Travail pour donner suite aux revendications de la centrale, alors que le délai imparti à cet effet est échu depuis plus d’un mois. Dans un tel contexte, quelle peut être encore la crédibilité de monsieur Zoghbi? N’a-t-il donc pas compris qu’on ne peut simultanément jouer au médiateur et lancer des appels à la mobilisation des «prolétaires»? Le syndicat exige, le patronat rejette et l’Etat arbitre. C’est la règle du jeu social. Libre à Ghanim Zoghbi d’innover en la matière et d’élaborer une thèse de doctorat sur «comment un syndicaliste se met au service d’un gouvernement oligarchique». Mais, sur le terrain, libre aussi à la masse de ne pas adhérer à ses convictions, de ne pas les comprendre, et surtout, de vouloir survivre... José JAMHOURI
Dans le genre syndicaliste, on peut trouver mieux. A l’entendre, on se demande en effet si Ghanim Zoghbi est président de la CGTL ou attaché auprès du gouvernement pour les affaires syndicales. Il est vrai que pour défendre les droits des travailleurs, il n’est guère besoin de brandir à tous les coups le slogan de l’ouvrier exploité par le bourgeois capitaliste. Mais...