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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Soulignant que les pertes s'élèvent à 20 millions de livres par semaine P. Pharaon : l'hippodrome est menacé de fermeture dans quelques mois (photo)

Le président de l’Association pour l’amélioration de la race chevaline arabe, M. Pierre Pharaon, ancien ministre et ancien député, a déclaré que l’hippodrome de Beyrouth perd actuellement 20 millions de livres par semaine et est menacé de fermeture dans les quelques mois à venir. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, M. Pharaon a tiré la sonnette d’alarme en déclarant que la fermeture de l’hippodrome sera inéluctable si des mesures sérieuses ne sont pas prises sur les plans administratif et financier. L’ancien ministre a rappelé que les installations de l’hippodrome, complètement détruites lors de l’invasion israélienne de 1982, ont été reconstruites par l’Association. «En 1991, a-t-il dit, nous avons organisé 32 courses et, en 1997, nous sommes arrivés au chiffre de 50 courses. Le fait que l’Association ait été exemptée du timbre fiscal pour trois ans nous a permis d’achever les réparations et de développer les différentes activités de l’hippodrome. Le nombre de chevaux est passé de 200 à 1800, alors que 600 autres bêtes suivent actuellement un entraînement». Les groupes clandestins de paroli Rappelant que l’Association est à but non lucratif, M. Pharaon a indiqué que la caisse de l’hippodrome a versé à la municipalité de Beyrouth l’année dernière 400 mille dollars, ainsi que 2 millions de dollars au ministère des Finances. Cependant, depuis 1996, les recettes de l’hippodrome ont commencé à baisser pour les raisons suivantes: — L’arrêt du projet de modernisation et de développement. — La domination par des groupes clandestins de paroli du marché des paris et l’utilisation par les membres de ces groupes des téléphones cellulaires sans qu’ils soient inquiétés par les autorités compétentes. — L’insuffisance du nombre de propriétaires de chevaux à cause de la baisse de la valeur des prix offerts. — La non-affiliation de nouveaux propriétaires de chevaux. — L’absence de surveillance et de contrôle efficace. «Tous ces facteurs ont provoqué l’augmentation des pertes qui sont passées de 150 millions de livres en 1995, à 400 millions de livres l’année suivante et à 700 millions en 1997, a ajouté M. Pharaon. Aujourd’hui, les pertes hebdomadaires atteignent 20 millions de livres et il est impossible d’éviter l’effondrement sans une lutte sérieuse contre les groupes de paroli et sans que l’hippodrome ne soit exempté d’une partie des impôts jusqu’à ce que les installations soient développées et modernisées. Si la situation reste telle quelle, la fermeture de l’hippodrome deviendra inévitable, ce qui menace l’avenir de quelques 2000 familles». Selon M. Pharaon, les problèmes qui secouent l’hippodrome ne sont pas uniquement dus aux pertes financières, mais aussi au torpillage de tous les projets de développement conclus entre l’Association et le Conseil municipal de Beyrouth et au refus du gouvernement d’intervenir pour débloquer la situation. Il a précisé que l’Association a déboursé 40 mille dollars pour élaborer une étude et une maquette du projet de développement global qui a été soumis aux autorités supérieures concernées. L’exécution de ce projet, d’un coût de 20 millions de dollars, s’étale sur 6 ans. «Toutefois, l’exécution de ce plan est impossible tant que les groupes de paroli ne sont pas neutralisés, que l’exemption du timbre fiscal n’est pas prorogée et tant que les impôts ne sont pas réduits», a-t-il ajouté. «Il reste dans les caisses de l’hippodrome un milliard de livres. Avec des pertes de 20 millions de livres par semaine, cette somme sera épuisée dans quelques mois. Toutes les parties concernées, aussi bien le gouvernement que la municipalité de Beyrouth, que les propriétaires de chevaux (...) doivent choisir entre la fermeture immédiate de l’hippodrome, ce qui nous fera une économie d’un milliard de livres, ou le recours à la municipalité de Beyrouth qui se chargera de trouver des solutions qui font défaut», a conclu M. Pharaon.
Le président de l’Association pour l’amélioration de la race chevaline arabe, M. Pierre Pharaon, ancien ministre et ancien député, a déclaré que l’hippodrome de Beyrouth perd actuellement 20 millions de livres par semaine et est menacé de fermeture dans les quelques mois à venir. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, M. Pharaon a tiré la sonnette d’alarme...