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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Gemayel : le Liban devrait mettre Israël au pied du mur au sujet de la 425

A l’initiative de la direction de l’Institut des hautes études (politiques) de Paris, le président Amine Gemayel a donné une conférence sur le thème «la paix au Proche-Orient, réalité ou illusion ?». En présence de plusieurs centaines d’étudiants et de professeurs de l’Institut, le président Gemayel a brossé un tableau succinct de l’historique des pourparlers entre Israël et les pays arabes, mettant l’accent sur le bilan du processus de paix actuellement en cours à la lumière de la politique suivie par le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu. Evoquant le dossier de la résolution 425, l’ancien chef de l’Etat a souligné que le Liban devrait mettre à profit le changement intervenu dans l’attitude israélienne à ce propos de manière à mettre l’Etat hébreu au pied du mur en l’amenant à traduire dans les actes ses déclarations selon lesquelles il est disposé à appliquer la résolution en question (le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, a déclaré récemment qu’Israël reconnaît la 425 et est disposé à l’appliquer sous certaines conditions). M. Gemayel a souligné sur ce plan que la position du gouvernement israélien concernant la 425 constitue un développement nouveau. «Le Liban n’a cessé de réclamer l’application de la 425, et la réponse de l’Etat hébreu était que cette résolution est morte et enterrée, a souligné M. Gemayel. De ce fait, les récents propos du ministre israélien de la Défense représentent un tournant dans l’attitude israélienne. Il serait utile de prendre en considération cette prise de position, en dépit du fait qu’elle s’accompagne de certaines conditions qui ne sauraient être acceptées parce qu’elles sont en contradiction avec l’esprit de la résolution de même qu’elles portent atteinte à l’intérêt national». «Il reste que le Liban devrait sonder la sincérité des intentions israéliennes à ce sujet, comme l’avait fait sous mon mandat, en 1987, le gouvernement de Rachid Karamé, a souligné l’ancien chef de l’Etat. Une délégation militaire libanaise avait alors rencontré les Israéliens à Naqoura, en présence du médiateur américain et en coordination avec la Syrie». En réponse à une question, le président Gemayel a souligné que les récentes déclarations des dirigeants israéliens incitent à penser que la position de l’Etat hébreu a peut-être évoluée et qu’Israël a «pris conscience du fait que sa politique à l’égard du Liban est erronée et coûteuse». «Il est donc nécessaire de donner au Liban sa chance pour aboutir à la paix, a poursuivi M. Gemayel. A cet effet, il est nécessaire d’entreprendre des démarches avec les Etats-Unis qui sont le seul pays capable d’amener les responsables israéliens à assouplir leur position et à les amener à respecter l’esprit et la lettre de la résolution 425». En ce qui concerne le processus de paix au Proche-Orient, le président Gemayel a critiqué la politique suivie par le premier ministre israélien, soulignant que l’attitude de M. Netanyahu est en contradiction avec les accords d’Oslo. «Cette politique a provoqué un malaise au sein même des milieux israéliens, de même qu’elle a porté préjudice à l’image du gouvernement de M. Netanyahu à l’étranger», a conclu l’ancien chef de l’Etat.
A l’initiative de la direction de l’Institut des hautes études (politiques) de Paris, le président Amine Gemayel a donné une conférence sur le thème «la paix au Proche-Orient, réalité ou illusion ?». En présence de plusieurs centaines d’étudiants et de professeurs de l’Institut, le président Gemayel a brossé un tableau succinct de l’historique des pourparlers...