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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Il a été reçu par Hraoui, Berry et Hariri avant de s'envoler pour Amman Védrine : nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de la résolution onusienne (photos)

Le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, a déclaré que le fait que les Israéliens aient «mentionné la résolution 425 en l’assortissant de nombreuses conditions qui ne sont pas dans le texte montrent bien que nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de cette résolution». M. Védrine a quitté hier Beyrouth pour Amman après avoir été reçu par les présidents Elias Hraoui, Nabih Berry et Rafic Hariri. Il avait auparavant inauguré le nouveau consulat général de France, rue de Damas. Le chef de la diplomatie française et la délégation qui l’accompagne ont été reçus par le président Hraoui a 11h en présence du ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, et du secrétaire général de l’Hôtel Bustros, M. Zafer el-Hassan. A l’issue de l’entretien qui a duré une demi-heure, M. Védrine a tenu une conférence de presse au palais de Baabda. Il a précisé que la discussion avec le chef de l’Etat a porté sur les développements au Proche-Orient et les relations bilatérales, rappelant l’importance que revêt le choix du Liban pour accueillir le sommet de la francophonie en 2001. «J’ai maintenant une vision plus claire du point de vue du Liban au sujet des différentes questions, a déclaré M. Védrine. Ce point de vue restera présent dans mon esprit lors des contacts que j’aurais avec toutes les parties dans la région, avec les membres de l’Union européenne et avec nos amis américains, afin qu’il soit pris en considération». Le chef du Quai d’Orsay a réaffirmé que «la mention par les dirigeants israéliens de la résolution 425, à laquelle ils ne faisaient jamais référence auparavant, est un progrès en soi(...). Mais le fait de la mentionner en l’assortissant de nombreuses conditions qui ne sont pas dans le texte montrent bien que nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de cette résolution». «La conclusion n’est pas pour demain, mais nous ne négligeons pas le fait que c’est déjà une indication dans la bonne direction», a encore dit M. Védrine. Evoquant la situation au Liban-Sud, il a répété que la France était «disponible, si les choses se concrétisent, et examinera avec beaucoup de sympathie ce qui lui serait demandé par les parties concernées. Ceci a déjà été dit par le président (Jacques Chirac) lors de son voyage au Liban en 1996, et naturellement je le confirme». M. Chirac avait laissé entendre le 5 avril 1996 que son pays pourrait, si on le lui demandait, participer à d’éventuels mécanismes de contrôle en cas de retrait israélien, sans entrer cependant dans des détails concrets. Concernant le blocage du processus de paix, M. Védrine a indiqué que «ce n’est pas le Liban qui bloque. Et la relance du processus en général passe par des discussions entre Israéliens, Palestiniens, et autour d’eux Américains et Européens». Interrogé sur le fait de savoir si, selon lui, le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, était le principal responsable du blocage du processus de paix, M. Védrine a répondu: «Israël, qui est engagé par les accords d’Oslo (...), doit faire des propositions substantielles et significatives pour reprendre les fils des redéploiements (militaires en Cisjordanie) et s’abstenir de mesures unilatérales qui sont contraires à la lettre et l’esprit du processus de paix». M. Védrine a enfin qualifié les relations franco-libanaises d’«exceptionnellement bonnes». Chez Berry et Hariri Auparavant, le chef de la diplomatie française avait été reçu par M.Berry. Selon des sources proches du président de la Chambre, les entretiens étaient essentiellement axés sur la situation du Liban-Sud et sur le processus de paix régionale. M. Berry aurait déclaré à son interlocuteur que «la paix au Proche-Orient ne peut pas se limiter à un accord conclu entre Israël et un seul Etat. Elle doit être globale. Les négociations entre Israéliens et Palestiniens ne suffisent pas. Elles doivent être complétées par une réactivation des volets libanais et syrien». Concernant la 425, M. Berry aurait déclaré, toujours selon les mêmes sources, que «cette résolution doit être appliquée sans condition préalable. Si Israël veut se retirer, c’est une bonne chose et ce serait le fruit de la résistance des Libanais et des habitants du Sud plus particulièrement. Mais si l’objectif est de séparer les volets libanais et syrien, c’est une perte de temps». L’entretien entre M. Védrine et le président Hariri a eu lieu à 9h. Le ministre français n’a pas fait de commentaire après la rencontre. Le chef du Quai d’Orsay avait entamé ses activités par l’inauguration du nouveau consulat général de France, rue de Damas, près du Centre culturel français. La cérémonie s’est déroulée en présence de M. Boueiz, de l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, de diplomates français et d’un certain nombre de fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Après la levée du voile sur une plaque commémorative, MM. Védrine et Boueiz ont inspecté le bâtiment de deux étages. Le premier comprend le service des visas et le service des affaires de la communauté française. Le second étage renferme les bureaux administratifs et les archives. Le nouveau consulat sera ouvert au public au début du mois de février. Sur un autre plan, Mme Nayla Moawad, député du Liban-Nord et présidente de la sous-commission de l’enfant, s’est entretenue samedi avec les membres de la délégation accompagnant M. Védrine.
Le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, a déclaré que le fait que les Israéliens aient «mentionné la résolution 425 en l’assortissant de nombreuses conditions qui ne sont pas dans le texte montrent bien que nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de cette résolution». M. Védrine a quitté hier Beyrouth pour Amman après avoir été...