La commission des finances va réduire la taxe mécanique (photo)

La commission parlementaire des Finances et du Budget est sur le point d’achever l’examen du projet de budget 1998. Elle pourrait s’attaquer jeudi à l’annexe numéro 9 relative aux nouvelles taxes imposées par l’Etat. Interrogé par «L’Orient-Le Jour» au sujet des nouvelles taxes, le président de la commission, M. Khalil Hraoui, a assuré que la nouvelle taxe mécanique proposée par le gouvernement va être sûrement révisée (à la baisse) sans dire dans quelle proportion. Rappelons que le projet de relèvement de la taxe mécanique avait été vivement contesté dans les milieux parlementaires où l’on avait accusé le gouvernement d’avoir décidé de la majorer lorsqu’il n’avait pas pu imposer une surtaxe sur l’essence. M. Hraoui a indiqué que ce sont toutes les taxes qui vont être étudiées minutieusement et c’est à la commission de décider lesquelles peuvent être réduites. Hier, la commission des Finances a voté le budget du Conseil de développement et de reconstruction qui s’élève à quelque 7 milliards de livres, après avoir «légèrement» réduit les frais de fonctionnement, pour reprendre les termes de M. Hraoui. Selon des sources parlementaires, cette réduction est de 5%. La réunion s’est tenue en présence du ministre des Finances, M. Siniora, et du président du CDR, M. Nabil el-Jisr, qui a exposé, à la demande des députés, la méthodologie de travail au sein de son département. Selon les mêmes sources, les interventions des députés ont porté sur le point de savoir pourquoi les dépenses du CDR ne sont pas contrôlées. M. Jisr devait expliquer que ce sont les institutions ou les pays qui accordent un prêt au Liban qui exercent ce genre de contrôle. Dans sa conférence de presse, M. Hraoui a indiqué que les députés ont mis l’accent sur la nécessité de répartir équitablement les projets financés par des prêts extérieurs entre les différentes régions libanaises et que certains soient notamment exécutés dans le Akkar et le jurd de Batroun. Ils ont assuré qu’ils n’approuveront pas à l’avenir des accords de prêts au cas où des projets de développement ne seraient pas réalisés dans ces régions, a-t-il précisé.