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Actualités - CHRONOLOGIE

Védrine clôture sa visite au Liban sur une note d'espoir Les déclarations israéliennes sur la 425 sont une indication dans la bonne direction, souligne le chef du quai d'Orsay (photo)

Le deuxième volet de la visite-éclair que le chef du Quai d’Orsay, M. Hubert Védrine, vient d’effectuer au Liban dans le cadre d’une tournée régionale lui a permis de réaffirmer ce qu’il avait déjà souligné la veille, à savoir que son gouvernement appuie totalement, quant au fond, la position et l’interprétation du Liban concernant la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Au terme des trois entretiens successifs qu’il a eus dans la matinée d’hier avec le président de la République Elias Hraoui, le chef du Législatif Nabih Berry et le premier ministre Rafic Hariri, M. Védrine a déclaré que le fait pour Israël de mentionner explicitement la 425 en «l’assortissant de nombreuses conditions qui ne sont pas dans le texte montre bien que nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de cette résolution». Le chef du Quai d’Orsay a toutefois tenu à clôturer son escale libanaise sur une note d’espoir en affirmant que les récentes déclarations israéliennes sur la 425 sont «un progrès en soi» et constituent «une indication dans la bonne direction» A l’issue d’une brève conférence de presse tenue vers 12 heures 30 au palais de Baabda, le ministre français des Affaires étrangères a pris l’avion pour Amman en compagnie de la délégation qui l’accompagne. M. Védrine (dont c’est la deuxième tournée dans la région en deux mois) doit ensuite se rendre à Damas. Ces concertations — qualifiées d’exploratoires — avec les dirigeants libanais, jordaniens et syriens font suite aux précédents entretiens avec les hauts responsables israéliens et palestiniens. Comme l’a souligné M. Védrine lui-même dès son arrivée à Beyrouth, dimanche soir, la France cherche à trouver une issue à l’impasse actuelle au Proche-Orient, en collaboration étroite avec les Etats-Unis et dans le cadre de l’initiative de l’Union européenne. Les réserves exprimées par le chef du Quai d’Orsay concernant les dernières déclarations des dirigeants israéliens — qui ont fait état publiquement de leur acceptation de la 425 — rejoignent dans leur grande ligne l’attitude de Beyrouth sur ce plan. Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz (qui a rencontré M. Védrine dimanche soir) souligne en effet que la 425 implique un retrait israélien total, immédiat et inconditionnel du Liban-Sud. Lorsque le gouvernement israélien assortit son acceptation de la 425 de certaines conditions sécuritaires ou autres, cela signifie que la résolution en question a été «vidée de son contenu», comme le souligne M. Boueiz, du fait qu’elle ne prévoit «aucune condition préalable». C’est ce point précis qui a été repris hier par le chef du Quai d’Orsay au cours de sa conférence de presse. «Le fait de mentionner la 425 en l’assortissant de nombreuses conditions qui ne sont pas dans le texte montre que nous ne sommes pas encore dans le cadre véritable de cette résolution», a notamment déclaré M. Védrine. Le ministre français a toutefois nuancé quelque peu son jugement à ce propos en relevant que «la mention par les dirigeants israéliens de la 425, à laquelle ils ne faisaient jamais référence auparavant, est un progrès en soi». Et M. Védrine de préciser que «la conclusion (d’un accord sur le Sud) n’est pas pour demain, mais ne négligeons pas le fait que c’est déjà une indication dans la bonne direction». Cette note d’espoir transmise aux Libanais par le chef de la diplomatie française est assortie d’une réaffirmation de l’engagement de la France aux côtés du Liban, compte tenu de la nature des relations bilatérales que M. Védrine a qualifié «d’exceptionnellement bonnes». Le ministre français a ainsi «confirmé» explicitement les propos tenus par le président Jacques Chirac lors de son passage à Beyrouth en 1996. Le président français avait alors laissé entendre que la France pourrait, si on le lui demandait, participer à d’éventuels mécanismes de contrôle en cas de retrait israélien du Sud. M. Védrine a souligné hier à ce propos que la France est totalement «disponible», si les choses se concrétisent, et elle «examinera avec beaucoup de sympathie ce qui lui serait demandé par les parties concernées». Selon des sources dignes de foi, le pouvoir français aurait déjà certaines «idées» sur ce qui pourrait et devrait être fait dans le cadre des Nations Unies lorsque l’heure du retrait israélien de la «zone de sécurité» aura sonné.
Le deuxième volet de la visite-éclair que le chef du Quai d’Orsay, M. Hubert Védrine, vient d’effectuer au Liban dans le cadre d’une tournée régionale lui a permis de réaffirmer ce qu’il avait déjà souligné la veille, à savoir que son gouvernement appuie totalement, quant au fond, la position et l’interprétation du Liban concernant la résolution 425 du Conseil de...