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Actualités - INTERVIEWS

Murr s'engage à organiser des élections municipales libres et intègres

Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, s’est engagé à organiser des élections municipales «libres, intègres et démocratiques», précisant qu’il était incapable de savoir à l’avance les résultats qui sortiront des urnes. Il a ajouté que l’Etat n’a pas les moyens d’intervenir dans la formation des listes dans les différentes municipalités. M. Murr, qui s’exprimait dans le cadre de l’émission «Le salon du samedi» de la VDL, s’est longuement étendu sur le dossier de l’audiovisuel, d’autant qu’il préside la commission ministérielle formée par le gouvernement pour réévaluer la situation de ce secteur. «La première réunion de la commission aura lieu mercredi prochain et si je constate que le travail de cet organe n’est pas sérieux, je présenterais ma démission dès la seconde réunion, a-t-il dit. Je ne suis pas opposé à ce que n’importe qui puisse passer sur le petit écran ou sur les ondes des radios, à condition que cela se fasse conformément aux normes que nous allons fixer. Et avant de blâmer le Conseil national de l’audiovisuel, je veux demander si nous lui avons donné les moyens d’accomplir sa tâche. L’article 36 de la loi sur l’audiovisuel énumère les questions qu’il est interdit d’aborder dans les médias. C’est à la justice de jouer son rôle concernant les infractions aux lois sur les médias». M. Murr a indiqué que la tâche de la commission qu’il préside n’est pas d’examiner la question des licences accordées aux médias audiovisuels. «Nous pouvons seulement souligner les lacunes. Mais l’affaire des licences relève des prérogatives du CNA (...) En tout cas, la compétition entre les différentes télévisions ne doit pas aboutir à une nuisance pour le pays. C’est là que réside le véritable problème», a-t-il précisé. Le ministre a catégoriquement démenti que les parties régionales (en allusion à la Syrie) soient intervenues dans les récentes affaires liées à l’audiovisuel. «Ces parties n’ont réagi ni positivement, ni négativement dans l’affaire de l’interview du général Michel Aoun. Personne ne m’a jamais contacté à ce sujet. D’ailleurs, je peut assurer que ces parties ne sont jamais intervenues dans les événements qui ont eu lieu sur le terrain ces trois dernières années», a-t-il assuré. Les manifestations estudiantines M. Murr a révélé qu’il avait soumis au Conseil des ministres, après le récent mouvement de protestation estudiantine, une proposition consistant à revoir les dispositions interdisant l’organisation des manifestations. «J’ai proposé au Conseil de charger le ministre de l’Intérieur d’examiner cas par cas les demandes d’organisation de manifestations, concernant notamment le choix du lieu de manière à pouvoir garantir la sécurité, a-t-il dit. Je crains en effet que des personnes infiltrées ouvrent le feu sur les manifestants pour provoquer une catastrophe. Et comme je ne suis pas un ministre lâche mais fort, selon le qualificatif qui m’a été donné par la FTV, j’ai réclamé davantage de prérogatives pour pouvoir étudier les demandes de manifestations. Je puis assurer qu’il n’ y a pas d’ingérences régionales dans ce dossier. Cependant, le Conseil des ministres a été surpris par ma proposition et a préféré reporter l’examen de cette question(...).Il faut savoir faire la différence entre les manifestants et les personnes infiltrées». M. Murr a d’autre part déclaré que le plan des préparatifs pour l’organisation des élections municipales est terminé. «A la question de savoir si les élections municipales garantiront la convivialité (après l’abolition de la clause relative aux désignations), je n’ai pas de réponse, a indiqué M. Murr. Je ne peux pas savoir quels seront les résultats qui sortiront des urnes. Tout ce que je peux garantir, c’est que ce scrutin sera libre, intègre et démocratique. On ne peut pas intervenir dans la formation des listes. Il faut compter sur la maturité de tous les Libanais». Interrogé sur le sort de la zone occupée au Liban-Sud, le ministre a indiqué qu’il est impossible «pour plusieurs considérations» d’organiser des élections sous occupation. M. Murr a précisé que les élections municipales coûteront «deux fois plus cher que les législatives». «Jusqu’à présent, 1 million 250 mille cartes électorales ont été distribuées. ce chiffre devrait grimper jusqu’à 1 million 350 mille. Les électeurs pourront aussi voter avec une fiche d’état civil ou une carte d’identité», a-t-il dit. Le ministre a par ailleurs nié les informations selon lesquelles il aurait nommé des moukhtars proches de lui dans le Metn. «Nous avons uniquement chargé des moukhtars de signer des demandes de fiches d’état civil», a-t-il affirmé. Sur un autre plan, M. Murr a estimé que l’ouverture dès à présent du débat sur l’élection présidentielle «risque de paralyser le pays. Le président Elias Hraoui a lui-même demandé que ce dossier soit clos pour le moment. Après la fin de l’échéance des municipales, nous passerons à celle de la présidentielle et il n’ y a aucun lien entre les deux», selon lui.
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, s’est engagé à organiser des élections municipales «libres, intègres et démocratiques», précisant qu’il était incapable de savoir à l’avance les résultats qui sortiront des urnes. Il a ajouté que l’Etat n’a pas les moyens d’intervenir dans la formation des listes dans les différentes municipalités. M. Murr, qui...