Les ambassadeurs du Brésil et de Russie au Palais Bustros La proposition israélienne est digne d'intérêt, estime Peressypkine (photo)

Le président brésilien Fernando Henrique Cardoso effectuera une visite officielle au Liban vers la fin du mois d’avril, à l’invitation du chef de l’Etat Elias Hraoui, a annoncé hier l’ambassadeur du Brésil à Beyrouth Brian Michael Fraser Neele. M. Neele a fait cette annonce au terme d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz. Il a indiqué avoir examiné avec M. Boueiz les préparatifs de cette visite, la première d’un chef de l’Etat brésilien au Liban. Selon lui, des contacts vont être entrepris pour fixer la date précise de cette visite. La visite de M. Cardoso interviendra après celle que M. Hraoui a effectuée au Brésil en septembre dernier. A cette occasion, le chef de l’Etat s’était rendu dans plusieurs grandes villes du pays, rencontré les principaux responsables ainsi que de nombreux représentants de la diaspora libanaise. A chaque étape de cette tournée, M. Hraoui avait promis aux Brésiliens d’origine libanaise d’oeuvrer en vue de leur permettre, sous certaines conditions, de récupérer la nationalité libanaise. Boueiz à Moscou en février Par ailleurs, M. Boueiz a reçu l’ambassadeur de Russie à Beyrouth Oleg Peressypkine, qui a déclaré par la suite que le chef de la diplomatie était attendu à Moscou les 2 et 3 février prochains, à l’invitation de son homologue russe Evgueni Primakov. L’ambassadeur a précisé que M. Boueiz sera accompagné d’une délégation formée de responsables du ministère des Affaires étrangères ainsi que d’hommes d’affaires et des responsables de secteurs économiques, comme le président de l’Association des industriels Jacques Sarraf et celui de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth Adnan Kassar. Interrogé sur la position de la Russie au sujet des récentes déclaration israéliennes sur une possible acceptation de la résolution 425, M. Peressypkine a répondu: «Nous étudions cette question, mais jusqu’ici, il n’a pas été question de date. Quoi qu’il en soit, nous jugeons très positif le fait qu’en Israël on comprenne aujourd’hui totalement, et à tous les niveaux, la nécessité d’un retrait» du Liban sud. «Nous ne savons pas encore ce que demandent les Israéliens en échange et quelle est la signification des arrangements de sécurité. Mais nous estimons que la position d’Israël sur la nécessité du retrait est une bonne chose et qu’il est indispensable d’examiner l’offre», a-t-il dit. Sur le point de savoir si la proposition israélienne cachait «une volonté de dissocier les volets libanais et syrien du processus de paix», comme l’affirment les responsables libanais, M. Peressypkine s’est contenté de dire que Moscou était «contre» une telle dissociation sans répondre à la question.