Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les polices européennes à la recherche de moyens pour lutter contre l'immigration clandestine (photo)

Les responsables des polices de huit pays européens se sont réunis jeudi à Rome pour tenter d’arrêter une action coordonnée permettant de faire face à l’immigration clandestine kurde vers l’Italie, qui s’est encore poursuivie mercredi. Huit pays participent à cette réunion à huis clos présidée par le chef de la police italienne Fernando Masone: Allemagne, Autriche, Belgique, France, Grèce, Italie, Pays-Bas et Turquie. Un diplomate de l’ambassade de Grande-Bretagne à Rome représente, en qualité d’observateur, son pays qui préside actuellement l’Union européenne. Les participants discutent notamment de la collaboration entre les polices pour mieux prévenir et lutter contre l’immigration clandestine, du contrôle des frontières et de la lutte contre les réseaux criminels qui organisent les filières clandestines, a-t-on appris de sources bien informées. L’Italie a demandé la tenue de cette réunion après l’arrivée de deux bateaux chargés de plus de 1.200 immigrés clandestins sur les côtes italiennes pendant la période de la fin de l’année, et face à la perspective de nombreuses nouvelles arrivées. Des groupes d’immigrés clandestins kurdes, moins importants, continuent à arriver quotidiennement en Italie. Deux groupes, de 24 et 25 personnes, ont ainsi été interceptés à leur arrivée mercredi dans le sud de l’Italie et sur la côte adriatique. Le gouvernement italien a indiqué que la réunion de Rome devra obtenir de la Turquie et de la Grèce un «engagement effectif à lutter contre le trafic illégal d’immigrés clandestins», et parvenir à une action commune entre les polices européennes «pour endiguer» ce phénomène. Les contrôles aux frontières Pour leur part, les experts en immigration de l’Union européenne ont insisté mercredi, lors d’une réunion à Bruxelles, sur la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’UE si l’on veut endiguer l’afflux d’immigrants clandestins kurdes en Italie. La réunion de Rome devra permettre d’évaluer quelles sont les intentions de la Turquie à l’égard de cette émigration qui prend naissance dans les ports turcs ou y transite. Le premier ministre turc, Mesut Yilmaz, a indiqué à un journal italien que son pays était prêt à conclure un accord avec les pays du groupe de Schengen sur la question de l’immigration kurde. Les discussions entre Ankara et les pays de l’UE sont toutefois difficiles du fait qu’après le rejet de la candidature turque à l’Union, le mois dernier, la gouvernement turc a mis fin à ses discussions avec l’UE en tant que telle. L’Allemagne, qui a sévèrement critiqué l’Italie au cours des derniers jours en estimant qu’elle n’exerce pas un contrôle efficace sur les immigrés arrivant sur son sol, a maintenu la pression jeudi. Dans une nouvelle déclaration, le ministre de l’Intérieur Manfred Kanther a affirmé que l’Italie doit effectuer des contrôles plus efficaces sur son territoire, et il a appelé Rome, Athènes et Ankara à contrôler plus efficacement les ports et les bateaux. M. Kanther, qui prône une répartition plus équilibrée des réfugiés entre les différents pays européens, a notamment demandé que les réfugiés politiques en Europe soient reconnus dans le pays par lequel ils arrivent.
Les responsables des polices de huit pays européens se sont réunis jeudi à Rome pour tenter d’arrêter une action coordonnée permettant de faire face à l’immigration clandestine kurde vers l’Italie, qui s’est encore poursuivie mercredi. Huit pays participent à cette réunion à huis clos présidée par le chef de la police italienne Fernando Masone: Allemagne, Autriche,...