Réunis à Bkerké sous l'égide de Sfeir Les évêques maronites qualifient d'oppressive la politique du gouvernement

L’Assemblée des évêques maronites a déploré une fois de plus la crise socio-économique dans le pays, accusant le gouvernement de «s’attaquer à l’opposition pour défendre sa politique d’oppression à l’égard de la liberté d’expression». Les prélats ont affirmé, à ce sujet, que «l’échange d’accusations entre le gouvernement et l’opposition n’est pas le moyen idéal de régler les problèmes» du pays. Réunie hier sous l’égide du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en présence du nouveau nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio, l’Assemblée des évêques a publié à l’issue de la réunion le communiqué suivant: — «Les pères ont débattu de la situation socio-économique qui, pendant la période des fêtes, s’est traduite par la privation de nombreuses familles de ses joies. Et pour cause: les moyens ont manqué en raison de la crise économique et de l’absence de protection de la main-d’œuvre libanaise, de l’industrie, de l’agriculture et de tous les secteurs productifs. La politique des bons du Trésor empêche les investissements dans les projets créateurs d’emplois. — «Le climat politique interne ne satisfait pas les gens. En effet, le gouvernement s’attaque à l’opposition pour défendre sa politique d’oppression à l’égard de la liberté d’expression. La reconstruction se limite pratiquement à la capitale alors que les grands problèmes sont négligés, en l’occurrence: le retour des personnes déplacées; la création d’emplois; et les services publics essentiels assurés dans les régions éloignées, en vue d’empêcher l’exode vers les villes désormais saturées. — «Il est inutile de rappeler que les échanges d’accusations entre le gouvernement et l’opposition ne sont pas le moyen idéal de régler les problèmes en cours. Il faut, au contraire, resserrer les rangs et unir les efforts malgré les divergences de points de vue. L’essentiel est de normaliser la situation au Liban pour qu’il soit en mesure de jouer son rôle historique dans la région et dans le monde, dans un climat de liberté, de souveraineté et d’indépendance totale», ajoute le communiqué des prélats avant de remercier toutes les associations de bienfaisance qui sont venues en aide aux personnes nécessiteuses à l’occasion des fêtes de fin d’année.