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Actualités - CHRONOLOGIE

Après l'approbation par l'ONU de son plan de distribution de vivres L'Irak recommence à pomper du pétrole

L’Irak a repris hier le pompage de son pétrole après l’approbation par l’ONU de son plan de distribution de vivres, en prévision de la reprise de ses exportations suspendues depuis plus d’un mois. A Londres, le prix du Brent (qualité de référence de la mer du Nord) a accusé une nette baisse à l’ouverture mercredi sur le marché du pétrole en raison du retour de l’Irak, le prix du baril se traitant à 15,57 dollars contre 15,68 USD en clôture la veille, son plus bas niveau depuis le 5 octobre 1995. «L’Irak a recommencé ce matin le pompage du pétrole vers les réservoirs dans le sud de l’Irak et au terminal turc de Ceyhan (sur la Méditerranée), en prélude à la reprise des exportations» de brut, a annoncé le ministre du Pétrole Amer Rachid lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que l’Irak avait soumis à l’ONU une proposition pour la fixation des prix du brut et s’attendait «à ce qu’elle soit approuvée dans les 48 heures» par le Comité des sanctions. «Nous signerons des contrats avec les compagnies pétrolières dès que le mécanisme de prix sera approuvé», a-t-il poursuivi. Les exportations doivent reprendre «au début de la semaine» qui commence samedi en Irak, selon le ministre. Il a fait état de «contacts intensifs avec les compagnies étrangères, notamment celles de pays amis», afin de «s’informer de leurs demandes en pétrole irakien, qui sont nombreuses et sont en train de s’accroître». Le général Rachid a affirmé que «la priorité pour la conclusion de contrats ira pour le moment aux compagnies de pays qui ont pris position en faveur de la levée de l’embargo», imposé à l’Irak depuis 1990. «Quant aux pays hostiles à l’Irak ou qui n’adoptent pas une position l’appuyant, nous écarterons leurs compagnies des ventes de pétrole», a-t-il dit. Contrats avec des compagnies US La Russie a conclu une grande partie des contrats au cours du deuxième semestre d’application de la résolution «pétrole contre nourriture» (juin-décembre), suivie par la Turquie et des pays européens comme la France. Des contrats sont également allés à des entreprises américaines. L’accord «pétrole contre nourriture» permet depuis plus d’un an à l’Irak — qui disposait avant l’embargo d’un quota OPEP de 3,14 millions de barils par jours (mbj) — d’exporter du brut pour 2 milliards de dollars par semestre pour acheter des produits de première nécessité. L’Irak «a actuellement une capacité d’exportation de 2,6 mbj, soit le triple» de ce qu’il exporte actuellement, a affirmé le ministre du Pétrole. «Selon l’accord avec l’ONU, les exportations auront lieu au rythme de 800.000 barils/jour au cours des six prochains mois», a-t-il dit, ajoutant que cela «dépend également du cours du pétrole». «Du point de vue du gouvernement irakien, le troisième semestre (d’application de l’accord avec l’ONU) commence quand le secrétaire général approuve le plan de distribution de vivres», a-t-il expliqué. L’ONU a annoncé mardi que son secrétaire général Kofi Annan avait approuvé le plan établi par Bagdad. L’Irak avait suspendu le 5 décembre ses exportations de brut en attendant que l’ONU approuve son plan. Bagdad entendait ainsi protester contre le retard dans l’arrivée des vivres achetés avec les recettes du pétrole, dont l’Irak rend les Etats-Unis responsables. L’Irak avait déjà suspendu ses exportations de pétrole de juin à la mi-août, pour protester contre la lenteur de l’arrivée des denrées alimentaires. Le Conseil de Sécurité avait alors adopté en septembre une résolution à caractère humanitaire autorisant Bagdad à vendre des quantités supplémentaires de pétrole au-delà de l’expiration de la date limite. (AFP)
L’Irak a repris hier le pompage de son pétrole après l’approbation par l’ONU de son plan de distribution de vivres, en prévision de la reprise de ses exportations suspendues depuis plus d’un mois. A Londres, le prix du Brent (qualité de référence de la mer du Nord) a accusé une nette baisse à l’ouverture mercredi sur le marché du pétrole en raison du retour de...