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Actualités - CHRONOLOGIE

Réclamant un engagement plus important de la France et de l'Europe dans la région Damas : l'axe Israël-Turquie , un danger pour la stabilité au P.O.

Les manœuvres navales israélo-turques sont «dangereuses» pour la stabilité régionale a affirmé hier à Paris le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam Les manœuvres qui se déroulent actuellement en Méditerranée, avec la participation des Etats-Unis, ainsi que la persistance du blocage du processus de paix font en effet craindre à Damas de se trouver isolé sur la scène régionale, estiment les spécialistes. Très inquiets de cette situation, les dirigeants syriens ont décidé d’en appeler à un «engagement plus important de la France et de l’Europe» pour contribuer à éloigner «les dangers» qui pèsent sur le processus de paix et sur la région. Tel était le sens du message du président syrien Hafez el-Assad transmis par M. Khaddam aux dirigeants français, à quelques jours de la tournée du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine au Proche-Orient, et à la veille de sa visite en Turquie. M. Khaddam, qui était reçu par le président français Jacques Chirac, a affirmé que les relations entre l’Etat hébreu et la Turquie constituaient un «danger» car elles préfigurent, selon lui, une politique de «pactes qui augmenteront l’instabilité dans la région» tout en menaçant d’y créer «plus de divisions». Accompagné du ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, M. Khaddam a ensuite rencontré M. Védrine a qui il a fait valoir que l’évolution de la politique d’Ankara était considérée comme «très regrettable» par les pays arabes, et qu’en étant «utile à Israël», elle desservait les intérêts arabes, a-t-on appris de bonne source. M. Védrine, qui doit avoir des entretiens demain à Ankara avec les dirigeants turcs, pourrait apporter des éléments de réponse à ses interlocuteurs syriens lorsqu’il les rencontrera à nouveau mardi prochain à Damas. Un nouvel équilibre des forces Présentées comme des opérations à caractère humanitaire, ces manoeuvres navales entrent dans le cadre de la coopération militaire israélo-turque qui s’est rapidement développée depuis la signature d’un accord bilatéral en février 1996, date de la rupture des pourparlers syro-israéliens. Des diplomates occidentaux n’écartent pas de voir cette alliance préfigurer un nouvel équilibre des forces dans la région formé par les Etats-Unis, Israël et la Turquie. Dans un tel cas de figure, la Syrie se verrait prise en tenailles entre l’ancienne puissance ottomane à sa frontière nord, et Israël au sud alors que l’Irak continue de rester neutralisé par l’embargo qui le frappe. Autre pays frontalier de la Syrie, la Jordanie a annoncé sa participation à ses manœuvres en tant qu’«observateur». Une telle situation suscite les craintes non seulement de la Syrie mais aussi de l’Egypte, de l’Iran et de l’Irak qui ont tous critiqué ces manœuvres. M. Khaddam a d’ailleurs estimé que l’embargo contre l’Irak — pays avec lequel Damas s’est récemment rapproché — devenait insoutenable, et a dénoncé la politique des deux poids, deux mesures vis-à-vis d’Israël et de l’Irak, a-t-on appris. (AFP, Reuters)
Les manœuvres navales israélo-turques sont «dangereuses» pour la stabilité régionale a affirmé hier à Paris le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam Les manœuvres qui se déroulent actuellement en Méditerranée, avec la participation des Etats-Unis, ainsi que la persistance du blocage du processus de paix font en effet craindre à Damas de se trouver isolé sur la...