Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Dressant un bilan positif de l'année écoulée Hariri s'en prend à ses détracteurs "Les auteurs des campagnes de dénigrement savent que leurs propos sont de la pure diffamation", déclare le chef du gouvernement (photos)

Dressant le bilan de l’année qui vient de s’écouler, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, l’a présentée comme une des meilleures que le Liban ait connue depuis la fin de la guerre. «Le Liban est sorti de 1997 plus solide et plus apte à faire face aux crises», a-t-il dit, en dénonçant vivement les critiques lancées contre son gouvernement et en déplorant les commentaires «apocalyptiques» sur la situation dans le pays. M. Hariri a tiré à boulets rouges sur ses détracteurs qu’il a accusés de nuire au pays. Il s’en est pris notamment à certaines figures de l’opposition qu’il n’a pas toutefois nommées et qu’il a accusées de parier sur un effondrement politique en vue d’accéder au pouvoir. C’est devant les journalistes accrédités au Sérail que M. Hariri a dressé le bilan de 1997. A plusieurs reprises, il devait s’en prendre à ses détracteurs. «Les orientations du pouvoir ne plaisent pas à certaines personnes et d’autres, parmi l’opposition, qui pensent qu’ils n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir, à moins que la situation politique actuelle ne s’effondre. Aussi, donnent-elles des dates tantôt en novembre, tantôt au printemps pour faire croire aux gens que l’effondrement va se produire. Ces personnes continuent de tenir ce genre de propos bien qu’il ait été prouvé qu’ils sont incorrects», a-t-il dit en réponse à une question relative aux raisons et aux auteurs des «campagnes de dénigrement», indiquant qu’il «n’empêche personne d’accéder au pouvoir». «Bienvenue à tout le monde», a-t-il ajouté. M. Hariri devait commencer son exposé par une boutade sous forme de jeu de mots. Prié de commenter l’année 1997, il a répondu: «C’était un mélange de Hélou (doux) et de Murr (amer). El-Murr va organiser les municipales et Hélou est devenu président de la Ligue maronite». Plus sérieux, il a énuméré «les réalisations» de son mandat: «Il ne fait pas de doute que durant 1997 et les années précédentes, le Liban a enregistré des progrès à tous les niveaux et s’est affirmé sur la scène politique, économique et financière mondiale. L’afflux des investissements se poursuit à un bon rythme. Le mouvement de développement et de reconstruction va crescendo. La stabilité financière est assurée, le taux d’inflation est contrôlé. Le produit national brut est bon. La sécurité est préservée. Elle est même la meilleure parmi les pays de la région en dépit de l’occupation israélienne». Un grand service M. Hariri a ensuite déploré les «campagnes de dénigrement» menées contre son gouvernement «mais qui nuisent en définitive au pays». «Les auteurs de ces campagnes savent que leurs propos sont de la pure diffamation, incorrects, et s’obstinent quand même à déformer la vérité», a-t-il ajouté estimant que les Libanais sont suffisamment réalistes pour pouvoir discerner le vrai du faux. Après avoir considéré que le Liban «est sorti de 1997 plus solide et apte à faire face aux crises», le chef du gouvernement a estimé que le principal problème du pays reste l’occupation israélienne. «Nous pouvons régler tout le reste», a-t-il poursuivi, reprenant ses critiques à l’égard de ses détracteurs. «Si ceux qui tiennent continuellement des propos négatifs peuvent réfléchir à des solutions à nos problèmes, ils nous rendraient un grand service. Mais leur réflexion est concentrée sur des choses négatives qui n’existent même pas. Ce comportement renforce notre conviction selon laquelle la voie que nous empruntons est la bonne et va conduire le pays à bon port», a-t-il dit. Poursuivant sur sa lancée, il a mis l’accent sur l’ouverture du gouvernement à tout dialogue devant déboucher sur le règlement d’un problème et a estimé qu’«on peut être en même temps positif, objectif et utile». M. Hariri a aussi considéré que le Liban «a besoin non pas de scepticisme et de dénigrement mais d’hommes capables de faire profiter le pays de leurs capacités». «Quiconque prend connaissance à partir de l’extérieur des déclarations faites, des positions prises et en général de la vie politique au Liban croit que la situation dans le pays est catastrophique, alors que ce n’est pas du tout vrai. Pourquoi ne met-on pas en relief la situation telle qu’elle est réellement? Nous ne voulons que la vérité. Rien d’autre», a-t-il encore dit avant de reprocher aux médias de n’avoir pas relevé que le marché monétaire libanais n’avait pas été affecté par l’effondrement des marchés asiatiques. Le taux de change de la livre M. Hariri a insisté sur le point selon lequel le taux de change de la livre est «réel et normal» répondant ainsi aux hommes politiques et aux économistes qui affirment qu’il est artificiel. «La preuve, a-t-il ajouté, est qu’en cas d’entente politique, tout se calme», en allusion à la pression sur la livre lorsqu’un conflit éclate entre les pôles du pouvoir. «Ils sont comme les corbeaux: de mauvais augure», a-t-il encore dit, accusant encore une fois ses détracteurs d’escompter une dépréciation de la livre pour que la situation politique en soit affectée. S’élevant encore une fois contre ce qu’il appelle le «scepticisme», M. Hariri a jugé plus utile pour ses détracteurs de désigner les erreurs commises en vue de les corriger, «même si j’en suis l’auteur». «Je ne couvre personne», a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement s’est dit déterminé dorénavant à répondre à ses détracteurs. «La politique médiatique suivie depuis 5 ans par le gouvernement et le pouvoir en général à l’égard de ceux qui font montre de scepticisme doit être révisée. Le gouvernement s’était fait un point d’honneur de ne pas répondre aux attaques. Etait-ce une politique judicieuse ou erronée? Nous allons examiner ce point. Nous ne réagissions pas et le résultat a été que n’importe qui peut dire n’importe quoi et lancer un mensonge sans que personne ne le démente, ce qui fait qu’une petite contre-vérité devenait un gros mensonge nuisible», a-t-il déclaré. Et d’enchaîner dans ce qui semble être une allusion aux propos tenus récemment par le président Amine Gemayel: «Certains ont osé (critiquer) l’Etat et nous pourrons leur répondre. Nous connaissons leur histoire, leurs orientations, leur comportement et les moindres détails de leur vie et nous pouvons leur répondre d’une manière adéquate». Le chef du gouvernement a par ailleurs considéré que les élections municipales de mai et les présidentielles de novembre seront les deux événements marquants de 1998. Les audiences du chef du gouvernement M. Hariri avait reçu dans la journée l’ambassadeur d’Arabie Séoudite, M. Ahmed el-Kohaïmi, ainsi que M. Abdallah Zakhem, ancien président de l’Association des banques. Il a également reçu une délégation de l’Association d’enseignement religieux, en présence du député Mohamed Fneich. Le directeur de l’Association, M. Mohamed Samaha, a indiqué avoir discuté avec le président du Conseil de la possibilité que l’enseignement religieux soit obligatoire dans les écoles publiques et privées. M. Hariri a ensuite reçu des délégations du Conseil de la fonction publique, de la Cour des comptes, des fonctionnaires et des officiers de la présidence du Conseil, venues lui exprimer leurs vœux à l’occasion du Nouvel An et du début du mois de Ramadan.
Dressant le bilan de l’année qui vient de s’écouler, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, l’a présentée comme une des meilleures que le Liban ait connue depuis la fin de la guerre. «Le Liban est sorti de 1997 plus solide et plus apte à faire face aux crises», a-t-il dit, en dénonçant vivement les critiques lancées contre son gouvernement et en déplorant les...