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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu semble avoir rallié la coalition à son projet budgétaire

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en passe hier de faire adopter le budget 1998 par le parlement, après avoir rallié sa coalition réticente à coups de centaines de millions de dollars. Une série de votes préliminaires dans la matinée à la Knesset ont tourné à l’avantage de M. Netanyahu, qui a pu à chaque fois dégager une confortable majorité. Le vote à proprement dit de la loi de finances devait avoir lieu lors d’une séance nocturne mais le débat pourrait se prolonger jusqu’à vendredi, bien que l’échéance théorique prévue soit le 31 décembre à minuit. Au sein de la coalition gouvernementale, seul le Guesher (5 députés), le parti du ministre des Affaires étrangères David Lévy, a refusé pour le moment de se rallier à M. Netanyahu, pour marquer son opposition à la réduction des dépenses sociales et au blocage du processus de paix. M. Netanyahu, qualifié de «magicien» par ses partisans dans la presse, parvient ainsi une nouvelle fois à sortir d’une passe difficile, après avoir été mis en minorité à plusieurs reprises depuis le début du marathon budgétaire jeudi dernier. De généreuses concessions budgétaires — la presse parle d’un total de 900 millions de dollars — ont apaisé les gourmandises, notamment de l’extrême-droite et des colons. «C’était un grand bazar oriental», a affirmé le quotidien «Maariv». Mais le prix élevé de ces concessions risque d’avoir de sérieuses conséquences économiques dans un pays déjà menacé de récession. Selon les analystes, le gouvernement a quasiment épuisé ses réserves de 1,2 milliard de dollars prévues en principe pour faire face aux urgences en cours d’année. Des hausses d’impôts indirects ne seraient plus exclues en cas de dépenses imprévues. «Israël commence l’année dans le rouge», affirme le quotidien «Yediot Aharonot» qui estime que le déficit budgétaire ne permettra pas de faire face, dès le printemps 1998, à la montée attendue du chômage. «Les chèques signés par Netanyahu et le ministre des Finances ne permettront pas de créer des emplois, tout au contraire», renchérit le «Maariv», qui souligne que la croissance ne peut pas être encouragée en augmentant l’aide aux écoles religieuses ou les prêts immobiliers aux nouveaux immigrants. Le gouvernement a assuré que le montant des nouvelles dépenses consenties ne dépassait pas les 300 millions de dollars. Le ministre des Finances Yaakov Neeman a réaffirmé que l’objectif d’un déficit représentant 2,4 du Produit national brut (PNB) serait tenu, contre 2,8% en 1997. Les rallonges budgétaires promises par M. Netanyahu concernent notamment le système de santé, l’éducation, en particulier religieuse, et les colonies juives dans les territoires occupés. Le premier ministre s’est ainsi engagé, selon le Parti national religieux, à financer la construction d’un réseau d’approvisionnement en eau des 155 colonies dans les territoires occupés. M. Netanyahu aurait aussi accepté d’augmenter les subventions pour les Israéliens achetant des logements dans des implantations. Le parti ultra-orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah (quatre députés) s’est pour sa part rallié à la majorité mercredi matin, mais a exigé pour voter le budget que l’Etat paie les loyers de 1.000 familles dont le père étudie dans une institution religieuse.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en passe hier de faire adopter le budget 1998 par le parlement, après avoir rallié sa coalition réticente à coups de centaines de millions de dollars. Une série de votes préliminaires dans la matinée à la Knesset ont tourné à l’avantage de M. Netanyahu, qui a pu à chaque fois dégager une confortable majorité. Le...