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Actualités - DISCOURS

Toufayli brandit de nouveau la menace de la désobéissance civile Le chef de la révolte des affamés décide une fois de plus d'interdire l'accès de Baalbeck aux ministres et députés


«Notre patience a des limites»: se faisant de nouveau menaçant, le chef de «la révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli a accusé le gouvernement de se dérober à ses responsabilités vis-à-vis de la Békaa, soulignant que le mouvement de désobéissance civile qu’il avait lancé en juillet dernier reprendra à partir de demain, avec le début de la nouvelle année.
«Jusqu’à présent, nous n’avons rien vu des projets de développement dont «ils» ont parlé. «Ils» peuvent creuser un ruisseau et prétendre avoir réalisé des projets d’irrigation. Le Pouvoir doit préciser la nature et le volume des projets de développement envisagés, la quantité d’eau qui sera assurée, la superficie des terres qui sera irriguée, le nombre de villages qui recevront l’eau potable, la date du lancement et d’achèvement des projets ainsi que les fonds qui leur seront consacrés», a déclaré cheikh Toufayli dans un discours qu’il a prononcé hier au cours d’une cérémonie organisée à la Husseyniya (lieu de culte chiite) de Hourtaala, à Baalbeck.
Estimant que «tout ce qui a été fait jusqu’à ce jour suggèrent que les promesses du Pouvoir ne sont pas sérieuses», cheikh Toufayli a déclaré: «Partant, nous considérons qu’à partir du jeudi 1er janvier (demain), nous ne sommes plus tenus d’honorer nos engagements, ce qui signifie que nous interdirons (de nouveau) aux députés et aux ministres l’accès à notre région, (Baalbeck) que nous bloquerons les routes, que nous manifesterons et que nous irons de l’avant dans notre mouvement de désobéissance civile».

«Exercer des pressions»

«Il est de notre droit d’entreprendre tout ce qui est de nature à constituer une pression sur les autorités pour les pousser à donner satisfaction à nos revendications légitimes», a-t-il fait valoir, ajoutant: «Notre patience a des limites».
Mettant l’accent sur le développement «déséquilibré» des régions, cheikh Toufayli a fait remarquer que la région de Baalbeck est «même privée d’un réseau téléphonique opérationnel». «Nous entendons dire que le gouvernement veut remplacer le réseau ordinaire par un autre sans fil, ce qui est mauvais parce qu’à ce moment, n’importe qui pourra espionner l’autre», a-t-il ajouté, avant de critiquer vivement la loi amnistiant les crimes liés à la drogue antérieurs au 31/12/1995.
Rappelons que cette loi avait été élaborée par un groupe de députés de la Békaa. Elle a été votée il y a dix jours par le Parlement. Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, l’a promulguée hier. Selon cheikh Toufayli, cette loi est «incomplète et injuste». Le chef de la révolte des affamés a considéré que l’amnistie doit couvrir tous les crimes liés à la drogue commis avant que la loi ne soit publiée au Journal officiel.
Le gouvernement, rappelle-t-on, avait limité les effets de l’amnistie jusqu’au 31 décembre 1995, parce que, c’est à cette date qu’il avait officiellement annoncé que la culture de la drogue avait été éradiquée au Liban.
La loi aggrave les peines en cas de récidive. Un récidiviste risque une peine allant de 7 à 15 ans en prison.
«Notre patience a des limites»: se faisant de nouveau menaçant, le chef de «la révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli a accusé le gouvernement de se dérober à ses responsabilités vis-à-vis de la Békaa, soulignant que le mouvement de désobéissance civile qu’il avait lancé en juillet dernier reprendra à partir de demain, avec le début de la nouvelle...