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Actualités - CHRONOLOGIE

Hraoui a signé hier, contre sa conviction profonde, la loi sur les municipales Murr souhaite des élections plus consensuelles que politiques (photo)

Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a présidé hier la première réunion de préparatifs des prochaines élections municipales et de moukhtars, en présence des mohafez de Beyrouth (Nicolas Saba), du Mont-Liban (Mohammed Souheil Yamout), du Nord (Khalil Hindi), de la Békaa (Farid Corm), du Sud (Fayçal Sayegh) et de Nabatyeh (Mahmoud Maoula). Ont également assisté à la réunion, qui s’est tenue au bureau de M. Murr, le directeur général de l’Intérieur Atallah Ghacham, le directeur général de l’état civil Ghassan Chéhadé, l’inspecteur général des FSI le brigadier Rafic Haddad et le directeur du cabinet du ministre, le colonel Khalil Abirached.

A l’issue de la réunion, M. Murr a donné des indications concrètes sur les municipales, tout en critiquant ceux qui ont voté contre le projet de loi prévoyant la nomination du tiers des membres des conseils municipaux, dans certaines grandes municipalités, ainsi que dans les régions dont les populations demeurent déplacées. «Ils vivront pour le regretter», a-t-il déclaré.
Les régions où ces nominations étaient prévues devaient être définies par décret, en Conseil des ministres. Le principal défenseur de ce principe était le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, rappelle-t-on.
Abordant les détails concrets des préparatifs, M. Murr a déclaré que les listes électorales seront publiées le 10 février, les électeurs disposant ensuite d’un délai d’un mois pour en corriger les erreurs éventuelles. Ces listes seront ensuite corrigées et définitivement arrêtées le 3O mars.
Entre-temps, avec l’aide des administrations adéquates, le ministère de l’Intérieur aura fixé le découpage des localités et quartiers (pour les grandes villes), ainsi que le nombre de membres que ces municipalités ou ces conseils de moukhtars devront comporter, en fonction du nombre des électeurs.
Affirmant, en réponse à une question, que les élections devraient en principe commencer à partir du premier dimanche suivant le 15 mai, M. Murr a souligné que cette date coïncide avec un 17 mai, «date honnie par les Libanais» (car elle correspond à la signature de l’accord libano-israélien jamais appliqué, et par la suite abrogé). De ce fait, il est «probable» que les élections auront lieu les dimanches 24 et 31 mai, ainsi que le dimanche 7 juin, a-t-il dit.
Les dates définitives des élections seront connues, en tous cas, deux mois avant les dates prévues pour les scrutins, ou encore quatre mois après la promulgation de la loi au J.O., a expliqué M. Murr. Il en va de même des découpages administratifs et des nouvelles municipalités qui seront éventuellement créées. Le projet de loi municipale a été signé hier par le chef de l’Etat.

Regretter les
nominations

S’adressant aux Libanais, M. Murr a souhaité que ces élections soient «plus consensuelles que politiques», c’est-à-dire qu’elles représentent toutes les couleurs du spectre communautaire libanais.
«Je souhaite que l’on n’en vienne pas à regretter ce qui a été considéré comme une victoire sur les nominations, comme si la partie qui l’a finalement emporté avait réalisé une victoire, a dit M. Murr. Je pense que cette partie réalisera qu’elle a été vaincue, et que le cap qu’elle représente a été vaincu, du fait de l’amendement qui a eu lieu à la dernière séance parlementaire».
«J’avais approuvé le principe des nominations, convaincu qu’il était dans l’intérêt du camp qui s’est dressé contre les nominations, et qui vivra pour le regretter», a ajouté M. Murr. Et le ministre de l’Intérieur d’ajouter qu’il refusera de contresigner tout projet de décret prévoyant des exceptions au principe de l’élection, c’est-à-dire des nominations, dans plus de huit localités, «car c’est le chiffre avancé par le camp qui s’est attaqué aux nominations et en définitive qui s’est porté à lui-même du tort, et qui commence à le regretter».
Les localités où des réconciliations entre les communautés résidentes n’ont pas encore eu lieu ont été fixées à huit, par les adversaires des nominations, rappelle-t-on.
En réponse à une question, M. Murr a précisé que le chef de l’Etat a reçu le texte de loi à 11 heures, et l’a signé à midi, et qu’il l’a fait «contre sa conviction profonde». «La Constitution me donne le droit de retourner cette loi au parlement. Mais je ne veux pas en faire usage, ni briser la décision de ceux qui l’ont voulu, estimant représenter un camp chrétien déterminé», aurait affirmé le chef de l’Etat, selon M. Murr. «Nous ne serons pas royalistes plus que le Roi», a dit pour sa part le ministre de l’Intérieur.
Le coût des élections municipales et de moukhtars sera plus élevé que celui des législatives, a précisé M. Murr, car il s’agit de deux scrutins, et elles occuperont donc deux fois plus de fonctionnaires (16.000, au lieu de 8.000). Affirmant que les élections législatives ont coûté 9 milliards de L.L. au Trésor, M. Murr a estimé que les municipales coûteront environ 50% de plus.
Au sujet du «découpage en petites circonscriptions» souhaité par le patriarche maronite, M. Murr a déclaré qu’une telle vision des choses exige un nouveau projet de loi.
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a présidé hier la première réunion de préparatifs des prochaines élections municipales et de moukhtars, en présence des mohafez de Beyrouth (Nicolas Saba), du Mont-Liban (Mohammed Souheil Yamout), du Nord (Khalil Hindi), de la Békaa (Farid Corm), du Sud (Fayçal Sayegh) et de Nabatyeh (Mahmoud Maoula). Ont également assisté à la...