Au placard la timidité! Il n’aura pas fallu plus de 24 heures, aux enfants du Père Noël de L’Orient-Le Jour/Air France, pour se sentir à Paris comme des poissons dans l’eau. La Cité des Sciences et de l’Industrie, la Géode, le Palais de la Découverte, la Défense... Ce week-end écoulé, ils ont sillonné la capitale française sans se lasser, toujours plus enthousiasmés, assoiffés de tout voir, de tout comprendre. Comme de vieux camarades de toujours, ils ont rigolé, chanté, chahuté, crié tout leur saoul, encouragés par Roula, animatrice infatigable, aux mille ressources et au talent certain. Leurs impressions? Traduites en une seule phrase, ou plutôt en un cri, celui de Sarah, qui s’immobilise en pleine marche et s’exclame: «Oh Zut! le temps court! Plus que deux jours chez les Français!».
SAMEDI, neuf heures, devant le «Meridien Montparnasse». Il ne manque personne à l’appel, le bus peut démarrer. Ce matin, nous allons à la Cité des Sciences et de l’Industrie, là où — comme disent les enfants — «on peut voir et expérimenter tout ce qu’on a appris en sciences à l’école».
Le Père Noël, «déguisé en civil», est dévisagé par ses 25 compagnons, amusés, qui ne l’avaient encore jamais vu sous cet angle-là. La promenade est très animée. En route, nous traversons des quartiers aux bâtiments tantôt étranges, tantôt imposants, et les enfants sortent leurs appareils et «mitraillent» tout sur leur passage.
Alors que le bus s’engage dans un tunnel, une petite voix s’élève: «C’est là qu’est morte la princesse Diana?» Non, mais le sujet n’est pas clos pour autant et un groupe se met à discuter «Di et Dodi», le plus sérieusement du monde, pendant cinq bonnes minutes.
Au Parc de la Villette, après quelques haltes-photos, on envahit la «Cité des enfants»: un espace merveilleux, des jeux éducatifs pleins de créativité, des machines bizarres aux couleurs vives avec lesquelles on peut faire des choses formidables. Fourmilière géante, serre à papillon, illusions d’optique mini studio-télé, microscopes, ordinateurs, maquettes... Les enfants s’amusent comme des fous, courant d’un coin à un autre...
Et de courir comme ça donne faim. Chez Quick, à quelques pas de là, on dévore un hamburger - frites -coca -yaourt aux fraises avant de filer vers la Géode, ce drôle de cinéma en forme de globe métallique géant qui ressemble à la Terre. On s’installe, et c’est alors que le phénomène se produit: l’écran 3D. nous «avale». Nous ne sommes plus spectateurs mais acteurs malgré nous. Il s’agit d’une sorte de documentaire sur les effets spéciaux... et on nous en sert copieusement! Les 25 paires d’yeux s’écarquillent. Les spectateurs sont presque étendus sur le dos, la tête levée vers l’écran-plafond. Sensations fortes, frissons! Le film est aussi intéressant que vivant.
On ressort une demi-heure plus tard, le cou ankylosé, comme anesthésié. Le bus s’arrête place Charles de Gaulle, juste devant l’Arc de Triomphe. Tout le monde descend! Photos, rondes, chants... Le groupe est un véritable spectacle pour les passants qui s’arrêtent, des points d’interrogation dans les yeux. Maintenant, les enfants jouent aux journalistes. Ils se passent le micro, «s’interviewent» les uns les autres, par groupes de deux, filmés eux-mêmes par les cameramen de Télé-Liban.
Les Champs à pied
Un kilomètre à pied... Nous traversons ensuite les Champs-Elysées, en marchant d’abord puis en courant car il s’est soudain mis à pleuvoir. Le «Planétarium» du Palais de la Découverte est notre prochaine escale. Univers de l’astronomie, de la chimie, des maths, de la physique, des sciences de la terre et de celles de la vie, le Palais recèle mille trésors. Après un rapide tour des lieux, on assiste à un exposé 3D. sur les étoiles et les planètes.
Au retour, on traverse Paris sous la pluie. La route vers Montparnasse est pavée de sites qui suscitent des «Et ça, c’est quoi?», «Et à droite?», «Et à gauche?»...
Dernière étape gastronomique de la journée «Chez Clément», un restaurant très coquet, pas loin de l’hôtel. Décor original, essentiellement composé de tissu fleuri ou «jeans», de toiles et de... cuillères! Au menu: steak, purée de patates, salade et jus de fruits. Une fois le ventre plein, on a hâte de retrouver sa chambre. Ce qui est vite fait bien fait.
Dimanche: Musée
de l’automobile et cirque
La température s’est rafraîchie, mais le soleil est enfin au rendez-vous.
Après un copieux petit déjeuner à l’hôtel, les 25 enfants du Père Noël de «L’Orient-Le Jour» Air France entament leur troisième journée parisienne par la visite de la «Crèche de Venise» qui plante son décor sur le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. La célèbre ville italienne a ainsi déroulé ses fastes sur un plateau large de 18 mètres et profond de 5 mètres. Dans cette opulente cité des siècles passés, la procession du patriarche rend grâce à l’Enfant Jésus... La ville miniature est une merveille où évoluent 200 personnages...
Pause-photo devant la crèche et, bien sûr, devant la célèbre cathédrale française, avant d’embarquer direction La Défense. Le car traverse Paris, les 25 mômes n’ont pas assez de leurs yeux pour regarder et enregistrer tout ce qui défile.
La Défense avec ses grandes tours de verre leur offre une autre occasion de s’étonner. Et plus d’un fait remarquer la différence architecturale avec les bâtiments du Centre de la capitale française.
La Grande Arche, construite dans l’Axe historique de Paris, s’aligne sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile, les Champs-Elysées, la Concorde et le Louvre...
Par petits groupes, on emprunte les ascenseurs panoramiques qui nous donnent accès au toit de la Grande Arche, à 110 mètres d’altitude. Malgré la brume qui voile le ciel de Paris, les 25 petits Libanais jouent à deviner les monuments qu’on aperçoit d’en haut...
Le grand air, c’est connu, ça creuse. Pause déjeuner au Bistro Romain. Au menu: feuilleté au fromage, poulet/frites et mousse au chocolat.
Bien requinquée, la troupe se dirige vers le Musée de l’automobile. Ouvert en 1992, il retrace 100 ans d’histoire de l’automobile. Aussi bien les garçons que les filles ont admiré les 140 superbes véhicules de fabrication française, américaine, anglaise, allemande... Original dans sa conception, le Musée met en scène les autos, les replaçant dans le contexte de l’époque... Depuis Etienne Lenoir, qui a mis au point le moteur fixe à gaz de pétrole, en 1860, aux pionniers du début du XXe siècle ou encore aux modernes, en passant par «La Croisière Jaune» d’André Citroën ralliant Beyrouth à Pékin en 1931, un siècle d’évolutions techniques et de transformations humaines...
La tête pleine d’images, on reprend le car qui, traversant à nouveau Paris, dépose les 25 petits Libanais et leurs accompagnateurs à Bercy, au Musée des Arts Forains.
Là, ce sont d’abord différents tours de prestidigitation qui attendent les enfants: les anneaux magiques, le foulard qui disparaît, le papier qui devient palmier... de quoi tournebouler les 25 têtes brunes. Un tour ensuite dans le musée, à proprement parler, où la machine-cartomancienne Natacha prédit l’avenir, pendant que le groupe entonne «la goualante du pauvre Jean» accompagné par l’orgue de barbarie... mémorable.
Dernière étape avant le dîner, le cirque Pinder Jean Richard, qui a son chapiteau sur la pelouse de Reuilly.
Les numéros d’acrobatie succèdent aux prouesses des dompteurs d’animaux, dans une odeur de foin et de terre humide.
On retient son souffle devant les sauts périlleux; alors que les rires fusent quand les clowns interviennent.
Pour clôturer en beauté ce week-end chargé, un dîner gargantuesque attendait les mômes chez Noura. Ils ont retrouvé, avec bonheur, leur cher mezzé... et se sont hâtés d’aller au lit. Aujourd’hui lundi, ils auront besoin de toute leur énergie... destination Disneyland Paris.
Natacha SIKIAS
Aline GEMAYEL
SAMEDI, neuf heures, devant le «Meridien Montparnasse». Il ne manque personne à l’appel, le bus peut démarrer. Ce matin, nous allons à la Cité des Sciences et de l’Industrie, là où — comme disent les enfants — «on peut voir et expérimenter tout ce qu’on a appris en sciences à l’école».
Le Père Noël, «déguisé en civil», est dévisagé par ses 25 compagnons, amusés, qui ne l’avaient encore jamais vu sous cet angle-là. La promenade est très animée. En route, nous traversons des quartiers aux bâtiments tantôt étranges, tantôt imposants, et les enfants sortent leurs appareils et «mitraillent» tout sur leur passage.
Alors que le bus s’engage dans un tunnel, une petite voix s’élève: «C’est là qu’est morte la princesse Diana?» Non, mais le sujet n’est pas clos pour autant et un groupe se met à discuter «Di et Dodi», le plus sérieusement du monde, pendant cinq bonnes minutes.
Au Parc de la Villette, après quelques haltes-photos, on envahit la «Cité des enfants»: un espace merveilleux, des jeux éducatifs pleins de créativité, des machines bizarres aux couleurs vives avec lesquelles on peut faire des choses formidables. Fourmilière géante, serre à papillon, illusions d’optique mini studio-télé, microscopes, ordinateurs, maquettes... Les enfants s’amusent comme des fous, courant d’un coin à un autre...
Et de courir comme ça donne faim. Chez Quick, à quelques pas de là, on dévore un hamburger - frites -coca -yaourt aux fraises avant de filer vers la Géode, ce drôle de cinéma en forme de globe métallique géant qui ressemble à la Terre. On s’installe, et c’est alors que le phénomène se produit: l’écran 3D. nous «avale». Nous ne sommes plus spectateurs mais acteurs malgré nous. Il s’agit d’une sorte de documentaire sur les effets spéciaux... et on nous en sert copieusement! Les 25 paires d’yeux s’écarquillent. Les spectateurs sont presque étendus sur le dos, la tête levée vers l’écran-plafond. Sensations fortes, frissons! Le film est aussi intéressant que vivant.
On ressort une demi-heure plus tard, le cou ankylosé, comme anesthésié. Le bus s’arrête place Charles de Gaulle, juste devant l’Arc de Triomphe. Tout le monde descend! Photos, rondes, chants... Le groupe est un véritable spectacle pour les passants qui s’arrêtent, des points d’interrogation dans les yeux. Maintenant, les enfants jouent aux journalistes. Ils se passent le micro, «s’interviewent» les uns les autres, par groupes de deux, filmés eux-mêmes par les cameramen de Télé-Liban.
Les Champs à pied
Un kilomètre à pied... Nous traversons ensuite les Champs-Elysées, en marchant d’abord puis en courant car il s’est soudain mis à pleuvoir. Le «Planétarium» du Palais de la Découverte est notre prochaine escale. Univers de l’astronomie, de la chimie, des maths, de la physique, des sciences de la terre et de celles de la vie, le Palais recèle mille trésors. Après un rapide tour des lieux, on assiste à un exposé 3D. sur les étoiles et les planètes.
Au retour, on traverse Paris sous la pluie. La route vers Montparnasse est pavée de sites qui suscitent des «Et ça, c’est quoi?», «Et à droite?», «Et à gauche?»...
Dernière étape gastronomique de la journée «Chez Clément», un restaurant très coquet, pas loin de l’hôtel. Décor original, essentiellement composé de tissu fleuri ou «jeans», de toiles et de... cuillères! Au menu: steak, purée de patates, salade et jus de fruits. Une fois le ventre plein, on a hâte de retrouver sa chambre. Ce qui est vite fait bien fait.
Dimanche: Musée
de l’automobile et cirque
La température s’est rafraîchie, mais le soleil est enfin au rendez-vous.
Après un copieux petit déjeuner à l’hôtel, les 25 enfants du Père Noël de «L’Orient-Le Jour» Air France entament leur troisième journée parisienne par la visite de la «Crèche de Venise» qui plante son décor sur le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. La célèbre ville italienne a ainsi déroulé ses fastes sur un plateau large de 18 mètres et profond de 5 mètres. Dans cette opulente cité des siècles passés, la procession du patriarche rend grâce à l’Enfant Jésus... La ville miniature est une merveille où évoluent 200 personnages...
Pause-photo devant la crèche et, bien sûr, devant la célèbre cathédrale française, avant d’embarquer direction La Défense. Le car traverse Paris, les 25 mômes n’ont pas assez de leurs yeux pour regarder et enregistrer tout ce qui défile.
La Défense avec ses grandes tours de verre leur offre une autre occasion de s’étonner. Et plus d’un fait remarquer la différence architecturale avec les bâtiments du Centre de la capitale française.
La Grande Arche, construite dans l’Axe historique de Paris, s’aligne sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile, les Champs-Elysées, la Concorde et le Louvre...
Par petits groupes, on emprunte les ascenseurs panoramiques qui nous donnent accès au toit de la Grande Arche, à 110 mètres d’altitude. Malgré la brume qui voile le ciel de Paris, les 25 petits Libanais jouent à deviner les monuments qu’on aperçoit d’en haut...
Le grand air, c’est connu, ça creuse. Pause déjeuner au Bistro Romain. Au menu: feuilleté au fromage, poulet/frites et mousse au chocolat.
Bien requinquée, la troupe se dirige vers le Musée de l’automobile. Ouvert en 1992, il retrace 100 ans d’histoire de l’automobile. Aussi bien les garçons que les filles ont admiré les 140 superbes véhicules de fabrication française, américaine, anglaise, allemande... Original dans sa conception, le Musée met en scène les autos, les replaçant dans le contexte de l’époque... Depuis Etienne Lenoir, qui a mis au point le moteur fixe à gaz de pétrole, en 1860, aux pionniers du début du XXe siècle ou encore aux modernes, en passant par «La Croisière Jaune» d’André Citroën ralliant Beyrouth à Pékin en 1931, un siècle d’évolutions techniques et de transformations humaines...
La tête pleine d’images, on reprend le car qui, traversant à nouveau Paris, dépose les 25 petits Libanais et leurs accompagnateurs à Bercy, au Musée des Arts Forains.
Là, ce sont d’abord différents tours de prestidigitation qui attendent les enfants: les anneaux magiques, le foulard qui disparaît, le papier qui devient palmier... de quoi tournebouler les 25 têtes brunes. Un tour ensuite dans le musée, à proprement parler, où la machine-cartomancienne Natacha prédit l’avenir, pendant que le groupe entonne «la goualante du pauvre Jean» accompagné par l’orgue de barbarie... mémorable.
Dernière étape avant le dîner, le cirque Pinder Jean Richard, qui a son chapiteau sur la pelouse de Reuilly.
Les numéros d’acrobatie succèdent aux prouesses des dompteurs d’animaux, dans une odeur de foin et de terre humide.
On retient son souffle devant les sauts périlleux; alors que les rires fusent quand les clowns interviennent.
Pour clôturer en beauté ce week-end chargé, un dîner gargantuesque attendait les mômes chez Noura. Ils ont retrouvé, avec bonheur, leur cher mezzé... et se sont hâtés d’aller au lit. Aujourd’hui lundi, ils auront besoin de toute leur énergie... destination Disneyland Paris.
Natacha SIKIAS
Aline GEMAYEL
Au placard la timidité! Il n’aura pas fallu plus de 24 heures, aux enfants du Père Noël de L’Orient-Le Jour/Air France, pour se sentir à Paris comme des poissons dans l’eau. La Cité des Sciences et de l’Industrie, la Géode, le Palais de la Découverte, la Défense... Ce week-end écoulé, ils ont sillonné la capitale française sans se lasser, toujours plus...
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