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Actualités - CHRONOLOGIE

Murr entamera lundi les préparatifs administratifs Les municipales à partir du 24 mai

Le compte à rebours des premières élections locales depuis 34 ans au Liban va commencer lundi par une réunion présidée par le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, en présence des six mohafez du pays et des directeurs généraux de l’Intérieur, MM. Atallah Ghacham, et de l’état civil, Ghassan Chéhadé. A l’issue de cette réunion, M. Murr doit tenir une conférence de presse au cours de laquelle il pourrait éventuellement annoncer la date du début de ce scrutin tant attendu par les Libanais.
Déjà jeudi, le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, avait déclaré à Bkerké, où il a assisté à la messe de Noël, que les élections municipales auront lieu à partir du mois de mai prochain . De sources bien informées, on précise que le jour «J» serait le 24 mai et que les élections seront étalées sur trois dimanches au moins.
La réunion que présidera M. Murr revêtira une importance particulière, car bien que la loi ait été votée par le Parlement lundi dernier, il reste un long chemin à parcourir et de nombreux détails à régler avant de pouvoir organiser le scrutin. Il faudra vraisemblablement plusieurs semaines pour achever la mise au point des listes et des cartes électorales et terminer tous les préparatifs administratifs. Un stage d’entraînement aux opérations électorales sera organisé en avril pour les fonctionnaires qui seront appelés à superviser le scrutin. Il y a enfin un point essentiel concernant les villages aux populations déplacées où les élections n’auront pas lieu conformément à la loi sur les municipales. Leur nombre ne dépasserait pas les dix et c’est un comité formé des ministres de l’Intérieur, des Déplacés et des Affaires rurales et municipales qui doit en établir la liste.
En dépit du congé des fêtes, la question des élections municipales est demeurée au centre des activités. M. Hraoui l’a abordée dans la déclaration qu’il a faite à Bkerké en reprochant d’une manière indirecte au patriarche de s’être opposé à l’option de la désignation qu’il a défendue jusqu’au bout et qui aurait permis, selon lui, d’éviter un déséquilibre confessionnel en faveur des musulmans dans les grandes villes du pays.

La première loi
non confessionnelle

La crainte d’un déséquilibre communautaire, qui serait provoqué par la première loi non confessionnelle dans l’histoire électorale du pays, ne fait cependant pas l’unanimité au sein de la classe politique et notamment chez les députés chrétiens. Ce sont en effet MM. Nassib Lahoud, Boutros Harb, Pierre Daccache... aux côtés de parlementaires musulmans comme MM. Hussein Husseini et Sélim Hoss... qui ont mené campagne ces dernières semaines pour abolir la clause relative aux désignations. Hier, M. Harb a déclaré à l’issue d’une rencontre avec Mgr Sfeir que «la loi actuelle est meilleure que la précédente. Elle constitue en tous cas un test pour le peuple libanais. Le scrutin sera pour nous une occasion de miser sur son unité et sa capacité à la coexistence. De fait, il ne faudrait pas qu’il y ait une tentative d’hégémonie d’une fraction sur une autre».
Pour sa part, M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun a déclaré que «la loi sur les municipales a sauvé l’accord de Taëf de l’effondrement car les élections se seraient déroulées sur des bases confessionnelles».
M. Beydoun, qui s’exprimait lors d’un meeting organisé hier à Beyrouth par le «mouvement Amal» à l’occasion de la Nativité a déclaré que «le vote (des députés) a confirmé que la tendance est à l’abolition des critères confessionnels. Nous voulons souligner que l’entente nationale ne se base sur aucun équilibre confessionnel, mais sur une coexistence impliquant le respect de l’autre, de ses croyances et de sa foi».
De son côté, M. Hussein Husseini a indiqué qu’«en se rétractant au sujet des nominations, le gouvernement s’est plié à la volonté de la majorité de l’opinion publique. Nous devons maintenant mener une campagne d’éveil car la responsabilité est désormais celle du peuple et non plus de l’autorité».
Le compte à rebours des premières élections locales depuis 34 ans au Liban va commencer lundi par une réunion présidée par le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, en présence des six mohafez du pays et des directeurs généraux de l’Intérieur, MM. Atallah Ghacham, et de l’état civil, Ghassan Chéhadé. A l’issue de cette réunion, M. Murr doit tenir une...