«En tout état de cause, a-t-il ajouté, les nominations ne sont plus de mise et tous les Libanais doivent participer aujourd’hui à ce scrutin pour montrer qu’ils désirent l’unité nationale et la formule de coexistence».
Pour M. Hariri, il est essentiel que les municipales ne revêtent aucun caractère politique. «Les gens doivent y participer dans un but de service public», a-t-il précisé. Dans ce cadre, il a appuyé, «sans réserves», le député Tammam Salam qui met en garde contre les ingérences politiques dans ces élections.
Commentant par ailleurs les propos selon lesquels les résultats du scrutin seront en faveur des musulmans, le premier ministre a déclaré: «Il n’y a pas de raison que les Libanais aient peur les uns des autres puisqu’ils vivent ensemble dans un même quartier. Je crois dans le désir naturel des Libanais de coexister. Ils exprimeront d’ailleurs cette volonté lors des municipales en votant les uns pour les autres quelle que soient leur confession», a-t-il ajouté.
Selon des sources proches du président Hariri, les élections devraient avoir lieu entre avril et mai, le délai prévu pour procéder à des préparatifs sérieux étant amplement suffisant.
Le chef du gouvernement avait reçu auparavant le ministre Béchara Merhej. Prié de commenter à sa sortie du sérail le vote de la loi sur les municipales, celui-ci a indiqué que le président de la République «se conformera à la volonté populaire et parlementaire et promulguera la loi dès qu’elle lui parviendra».
A la question de savoir si la loi a été le résultat d’un accord au Parlement, M. Merhej a répondu: «Il s’agissait plutôt d’une interaction. D’où l’importance de la démocratie et du dialogue basé sur l’intérêt public».
Le premier ministre a reçu par la suite le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, accompagné du PDG de Télé-Liban, M. Jean-Claude Boulos.
A l’issue de la réunion, M. Sabeh a déclaré que la chaîne souffre de graves problèmes financiers évalués à des dizaines de millions de dollars. «On ne peut régler ce problème par un coup de baguette magique, la solution doit être radicale».
Le président Hariri s’est également entretenu avec le ministre des Emigrés, M. Talal Arslane, qui a notamment souhaité une participation massive des Libanais aux municipales et des jeunes en particulier.
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