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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet du CCG : rapprochement avec l'Iran, méfiance envers l'Irak

Les six pays arabes du Golfe se sont déclarés hier prêts à améliorer leurs relations avec l’Iran mais sont restés méfiants à l’égard de l’Irak, l’appelant à prouver ses intentions pacifiques.
Dans une déclaration à l’issue de leur sommet annuel à Koweit, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont adopté un ton prudent face à l’offensive de charme lancée en leur direction par le président iranien Mohammad Khatami.
Ils ont «pris acte de la volonté de l’Iran d’ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec ses voisins et exprimé l’espoir d’une amélioration des relations entre les deux parties (...) afin d’établir des relations sur des bases qui garantissent la sécurité et la stabilité dans la région».
Le CCG a cependant déploré, dans son communiqué, que «Téhéran n’ait pas répondu positivement aux appels répétés des Emirats arabes unis pour résoudre d’une manière pacifique» leur litige sur trois îles du Golfe, les Grande et Petite Tomb et Abou Moussa, occupées depuis 1971 par l’Iran.
Les dirigeants du CCG ont d’autre part appelé l’Irak à «prouver, en paroles et en actes, ses intentions pacifiques envers le Koweit et ses voisins du Golfe pour éviter à la région une répétition de la catastrophe» de la guerre du Golfe en 1991.
L’Irak avait lancé un appel dimanche au CCG — Arabie Séoudite, Koweit, Emirats, Qatar, Bahrein et Oman — pour qu’il adopte une «nouvelle politique» à son égard. Mais le communiqué final a gardé un ton ferme à l’égard de Bagdad, en dépit d’initiatives unilatérales de pays de cet ensemble régional.
Selon un responsable du Golfe, le président des Emirats, cheikh Zayed Ben Sultan al-Nahyane, a proposé dimanche à ses pairs l’envoi d’une délégation à Bagdad afin de le «presser d’appliquer les résolutions de l’ONU et de résoudre la question des prisonniers de guerre koweitiens».
Cette initiative a été rejetée par d’autres pays du Golfe, a ajouté ce responsable qui n’a pas précisé lesquels. Le Koweit, qui a accueilli le sommet, est partisan de la ligne la plus dure à l’égard de l’Irak.
Dans sa déclaration, le CCG a de nouveau appelé Bagdad à «appliquer toutes les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU sans exception, dont celles relatives au désarmement et à la libération des prisonniers de guerre».
Il a imputé à l’Irak la responsabilité de la tension avec les experts de l’ONU chargé de le désarmer, accusant le gouvernement irakien d’avoir «provoqué l’escalade avec l’ONU du fait qu’il continue à dissimuler des armes» de destruction massive.
Le CCG a toutefois exprimé «sa compassion pour les souffrances du peuple irakien» et souligné qu’il «accueillait favorablement toute initiative qui pourrait alléger ses épreuves».
Sur le processus de paix au Proche-Orient, le CCG a réclamé «un respect par Israël des accords conclus avec les Palestiniens» et attribué au gouvernement israélien la responsabilité du «blocage» du processus de paix.
La déclaration dénonce «la politique de colonisation, de bouclage et d’expropriation des terres palestiniennes» et appelle Israël à «reprendre les négociations avec les Syriens et les Libanais au point où elles avaient abouti».
Le CCG a enfin approuvé deux projets militaires, un système de pré-alerte et un autre le communications pour relier les réseaux radars des six pays, d’un montant total de 158 millions de dollars. Mais il n’a pas recommandé, comme il était prévu, d’augmenter les effectifs de la force commune du CCG, qui est actuellement de 4.000 hommes.
Les dirigeants des six pays pétroliers ont aussi décidé de lier leurs réseaux électriques, un projet qui doit coûter 2,2 milliards de dollars. (AFP, Reuters)



Les six pays arabes du Golfe se sont déclarés hier prêts à améliorer leurs relations avec l’Iran mais sont restés méfiants à l’égard de l’Irak, l’appelant à prouver ses intentions pacifiques.Dans une déclaration à l’issue de leur sommet annuel à Koweit, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont adopté un ton prudent face à l’offensive de...