Accord de principe sur l'échange de dépouilles de soldats israéliens contre des détenus libanais

Le Hezbollah a indiqué samedi qu’un accord de principe a été conclu avec l’Etat hébreu pour l’échange de corps de combattants anti-israéliens et de prisonniers libanais contre des dépouilles de soldats israéliens tués au Liban-Sud, et qu’il attend la réponse définitive d’Israël relative aux termes de l’échange.
Dans une déclaration à l’agence de presse koweitienne, cheikh Kassam a précisé que le Hezbollah «n’est pas encore parvenu à un accord définitif avec Israël».
«Il y a une semaine, le Hezbollah a été informé à travers le Comité international de la Croix-Rouge de l’acceptation (par Israël) de nos conditions, à savoir que l’échange englobe les dépouilles des martyrs, mais aussi la libération de prisonniers libanais à Khiam et dans les prisons de la Palestine occupée contre les corps des soldats sionistes», a indiqué cheikh Kassem, ajoutant que la question du nombre des dépouilles et des prisonniers et des détails de l’opération n’a pas été tranchée. Il a précisé que son parti attendait du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) la réponse d’Israël aux termes de l’échange.
Israël s’est gardé de commenter les pourparlers en cours à travers le CICR. Pour toute précision, un responsable du ministère israélien de la Défense, cité par l’AFP, a indiqué que «les efforts continuent pour parvenir à un accord, mais il n’y a pas encore de percée» dans les négociations.
Ce responsable qui a requis l’anonymat démentait une information selon laquelle le Hezbollah serait parvenu à un accord avec l’Etat hébreu au sujet de l’échange de dépouilles et de prisonniers. L’information était rapportée par une dépêche de Reuter datée de Jérusalem. L’agence de presse avait fait état de cet accord en citant cheikh Naïm Kassem.
Rappelons que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, avait déjà annoncé mercredi l’accord d’Israël sur le principe d’un échange, précisant que les négociations portaient sur le nombre de détenus à élargir.
Il avait en outre affirmé que le chef du gouvernement M. Rafic Hariri, avait pris des contacts pour que la France se porte garante de l’échange.
Selon un responsable gouvernemental, le Liban a rejeté début décembre une offre israélienne de libérer 30 prisonniers, en exigeant le double, en contrepartie de la restitution de restes de certains des 12 soldats israéliens tués le 5 septembre lors du débarquement d’Ansarieh.
Le Hezbollah réclame notamment la libération de deux dirigeants intégristes chiites: cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, kidnappés respectivement en 1986 et 1994 par Israël.
Près de 120 Libanais sont détenus à Khiam, principal centre de détention israélien dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud, alors que plus de 50 autres, dont cheikh Obeid et Moustapha Dirani, sont détenus en Israël. Selon des sources pénitentiaires israéliennes, plus de vingt d’entre eux ont été jugés et ont purgé leurs peines depuis plusieurs années, mais sont maintenus en prison pour «servir de monnaie d’échange».