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Actualités - OPINION

Monsieur Hariri conduit trop vite


C’est bien connu, M. Hariri aime se mettre derrière le volant. De la même façon, M. Hariri aime conduire les affaires publiques. C’est ainsi qu’il nous conduit vers le décollage économique. Oui mais... à une allure folle. M. Hariri, ses proches ont dû souvent le lui dire, conduit trop vite, et frôle souvent les accidents. Passe encore quand il roule sur une autoroute, comme il en existe en Arabie Séoudite, où les ressources et l’espace sont quasiment illimités. Mais ce n’est pas le cas au Liban. Pour désert, nous n’avons que de petites dunes, que nous avons transformées en aéroport, et pour ressources, que de la matière grise et... des dettes.
Monsieur Hariri doit ralentir quand il passe dans les zones habitées, c’est-à-dire par le social. Il ne peut pas en faire abstraction, ou le contourner. Il est là. Dans les zones peuplées, ce ne sont plus les formules toutes faites, valables ailleurs, qui ont cours, mais les solutions artisanales. Il faut réfléchir, faire du sur mesure, tenir compte des individus, des couches défavorisées, des communautés, des susceptibilités. Résoudre une crise sociale est moins simple que percer une autoroute ou un tunnel. Le facteur «confiance», et surtout la prudence, jouent un rôle capital dans ces situations. Hariri a de l’audace, la prudence lui fait parfois défaut.

Fady NOUN
C’est bien connu, M. Hariri aime se mettre derrière le volant. De la même façon, M. Hariri aime conduire les affaires publiques. C’est ainsi qu’il nous conduit vers le décollage économique. Oui mais... à une allure folle. M. Hariri, ses proches ont dû souvent le lui dire, conduit trop vite, et frôle souvent les accidents. Passe encore quand il roule sur une autoroute,...