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Actualités - ANALYSE

Le palais Bustros plutôt satisfait de la visite d'Indyk


La récente tournée régionale de Martin Indyk a plutôt rassuré les Libanais, d’autant qu’il ne les a pas oubliés dans son programme…Une source du palais Bustros s’attend ainsi à ce que «le forcing diplomatique U.S. débouche au début de l’an sur une nette accélération de l’opération de paix du côté palestinien comme, un peu plus tard, sur une reprise des pourparlers israélo-syriens de Wye Plantation et des négociations libano-israéliennes de Washington».
Ce cadre diplomatique, qui a peut-être une vision un peu trop magnanime des choses, ajoute que «le gouvernement Netanyahu n’a pas réussi à faire avancer les choses», comme si c’était là son souhait!
Et de se rattraper en relevant qu’en réalité «le Likoud a bloqué le processus par son intransigeance, par sa contestation des accords d’Oslo et par son mépris manifeste pour les principes majeurs établis lors de la conférence fondatrice de Madrid en 1991. De ce fait, les Etats arabes et islamiques ne veulent plus entendre parler d’un processus de paix qu’Israël veut interpréter et détourner à son seul profit. Dès lors les intérêts des Etats-Unis se retrouvent compromis et l’Administration Clinton s’en montre tout à fait consciente. Il lui suffit d’ailleurs pour s’alarmer de constater que cette fois les Etats-Unis ne peuvent mobiliser personne, et surtout pas les Arabes, contre l’Irak dans le bras de fer qui les oppose à ce pays… Une autre preuve, s’il lui en fallait une de plus, du recul de son influence est fournie par le fiasco retentissant de la conférence économique de Doha que Washington soutenait à fond. Arrivés à ce point de récession, les Américains ne peuvent plus rester passifs. Netanyahu leur cause trop de tort et ils mettent donc sur lui la pression maximale pour l’amener à résipiscence. Ils sont puissamment aidés en réalité par des facteurs purement juifs. Il y a d’abord le lobby sioniste américain, très influent à cause de sa constante générosité financière à l’égard d’Israël et qui est tout à fait opposé à la ligne radicale adoptée par Netanyahu. Il y a ensuite le regain de faveur sensible des pacifistes travaillistes israéliens: les sondages donnent Ehud Barak favori à 56% contre 44 face à Netanyahu, en cas d’élections législatives ( et de premier ministre: il est élu en même temps que les députés au suffrage universel) anticipées. Il y a enfin et surtout le nombre croissant de voix qui s’élèvent au sein même de la coalition au pouvoir, et dont on peut citer celle de David Levy ministre des A.E., pour une politique plus raisonnable, moins aventuriste, moins provocatrice et moins belliciste que celle de Netanyahu comme des faucons qui l’entourent. Le chef du gouvernement israélien doit donc en principe mettre de l’eau dans son vin s’il ne veut pas voir son gouvernement sauter sous la pression des Américains, des Européens aussi, de l’opinion publique israélienne, du chef de l’Etat israélien Weizman, des travaillistes et des colombes de son camp».

E.K.
La récente tournée régionale de Martin Indyk a plutôt rassuré les Libanais, d’autant qu’il ne les a pas oubliés dans son programme…Une source du palais Bustros s’attend ainsi à ce que «le forcing diplomatique U.S. débouche au début de l’an sur une nette accélération de l’opération de paix du côté palestinien comme, un peu plus tard, sur une reprise des...