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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La Ligue maronite demande des éclaircissements

La Ligue maronite a fait assumer hier au pouvoir et au gouvernement «la responsabilité de la détérioration de la situation et de tout ce qu’endurent les Libanais du fait de la crise socio-économique». Réunie sous la présidence de M. Pierre Hélou, la Ligue maronite a d’abord dénoncé «les atteintes du pouvoir et du gouvernement aux libertés publiques et aux droits de l’homme» et s’est élevée contre «le silence observé devant les vols et les détournements de fonds» ainsi que «la non-application de la loi sur l’enrichissement illicite» et «la politique de certains responsables qui vont même jusqu’à entraver le cours de la justice».
La Ligue maronite a mis en garde contre «la poursuite des atteintes aux libertés» et a évoqué «les agissements du gouvernement qui menace par la bouche du ministre de l’Information de recourir à une révision de la loi sur l’information». «Cela laisse présager d’une nouvelle limitation des libertés qui a d’ailleurs commencé à apparaître avec l’interdiction de la diffusion d’une interview télévisée du général Michel Aoun», a poursuivi la Ligue maronite.
Et d’ajouter: «Le ras le bol politique et populaire provoqué par les gens du pouvoir s’est exprimé à Beyrouth comme dans toutes les régions notamment au niveau de la jeunesse qui a ainsi voulu exprimer sa condamnation de toute limitation des libertés et son refus de tout changement du système libanais libre en un système dictatorial».
Estimant que «le gouvernement aurait dû, à l’issue du dernier débat parlementaire poser la question de confiance», la Ligue maronite a dénoncé «les agissements des Forces de sécurité intérieure et la manière dont elles ont réagi face aux tentatives des jeunes de s’exprimer». «Une telle conduite va à l’encontre des lois et des principes humanitaires élémentaires», a ajouté la Ligue qui a dénoncé «la politique des deux poids deux mesures» en faisant allusion à «la manière dont ont réagi les FSI et le ministre de l’Intérieur lui-même lorsque d’autres menaçaient de renverser le régime».
Evoquant par ailleurs la récente déclaration du ministre Walid Joumblatt, la Ligue maronite a réclamé «des éclaircissements à ce sujet de la part du chef de l’Etat et du chef du gouvernement qui ne peuvent se permettre de garder le silence lorsque l’un des piliers du régime, ministre de surcroît, annonce aussi ouvertement la fin du Liban et sa mort».
Et de dénoncer également «les atteintes du ministre Joumblatt au patriarcat maronite qui nécessitent une prise de position claire et franche du chef de l’Etat, des gens du pouvoir en général et des ministres et députés maronites et chrétiens en particulier».
En conclusion, la Ligue maronite a réitéré son «opposition à la nomination du tiers des membres des conseils municipaux qui serait en contradiction avec les principes démocratiques». Elle a mis en garde contre l’adoption éventuelle d’une loi d’amnistie des crimes liés au trafic de drogue «qui porterait atteinte à la crédibilité même du Liban».
La Ligue maronite a fait assumer hier au pouvoir et au gouvernement «la responsabilité de la détérioration de la situation et de tout ce qu’endurent les Libanais du fait de la crise socio-économique». Réunie sous la présidence de M. Pierre Hélou, la Ligue maronite a d’abord dénoncé «les atteintes du pouvoir et du gouvernement aux libertés publiques et aux droits de...